mèche dans le nez combien de temps

5 Combien de temps dure chaque bloc de galets ? Chaque bloc de galets diffuse environ 75 minutes de fragrance. 6. Comment savoir à quel moment il faut remplacer la mèche ? Lorsque la flamme ne parvient pas à faire fondre toute la cire (après avoir fait fondre environ 100 galets). 7. Combien de galets dois-je utiliser à la fois ? Lutilisation de ces mèches permet de stopper le saignement du fait de la présence des cations calcium présents dans les fibres qui activent la coagulation. L’avantage de ces fibres consiste à ne pas s’enchevêtrer dans le caillot sanguin qui se forme. Le retrait de la mèche se fait sans arracher le caillot formé à la différence d’un simple bout de coton dont les fibres vont de Wanderuconsulte plusieurs compagnies de bus pour trouver les prix les moins chers pour les bus au départ de Slavonski Brod, Croatia et à destination de Donja Zelina, Croatia. Comparez toutes les options côte à côte et réservez votre billet de bus en ligne directement sur Wanderu. Ceconseil est même appliqué dans les entraînements de boxe, et dans le football américain, pour ne citer que ceux-là. Mais attention, il n’est pas dit que si vous avez reçu un coup au niveau du nez, forcément vous allez avoir un nez cassé, non, au fait ces causes sont susceptibles de provoquer une fracture nasale, donc ça reste une probabilité. Pendantcombien de temps doit-on rester hospitalisé ? Le temps d'hospitalisation est de 24 heures en moyenne. Il y à souvent des mèches dans Site De Rencontres Pour Gens Beaux. AccueilSantéQuestions/réponsesSantéQuestion/RéponseClassé sous Corps humain , épistaxis , saignement de nezL'épistaxis, autrement dit le saignement de nez, est un épisode pouvant facilement impressionner mais qui reste le plus souvent bénin. Découvrez quelles en sont les vous intéressera aussi [EN VIDÉO] Un drone médical pour transporter des échantillons sanguins On a déjà vu des drones capables de livrer du matériel médical ou des médicaments, mais qu’en est-il d’échantillons sanguins ? Selon une étude des universités John Hopkins États-Unis et Makerere Ouganda, cela serait envisageable. Voici le déroulement d’un vol en vidéo. Un choc durant un entraînement sportif, un enfant qui met ses doigts dans le nez avec un peu trop de vigueur, un coup de tension ou une fatigue passagère... les raisons du saignement de nez peuvent en être multiples. Rassurez-vous, dans 90 % des cas cette hémorragie est est surtout fréquente voire banale, durant l'enfance. Elle cesse de se manifester d'elle-même en principe, au moment de la de l'épistaxis coup, infection, tension artérielle…Ses origines sont néanmoins multiples la tache vasculaire située dans la partie antérieure de la cloison nasale, cette zone fragile peut saigner facilement. Un simple doigt dans le nez peut déclencher un écoulement sanguin. Il n'est donc pas surprenant que les enfants soient les plus concernés... ;un traumatisme un mauvais coup, une fracture du nez, les suites d'une chirurgie du nez ou des sinus... ou la prise de drogue par voie nasale sont des facteurs favorisants de l'épistaxis ;une origine infectieuse rhinites ou sinusites peuvent entraîner des saignements de nez ;des troubles de la coagulation, une hypertension artérielle ou la prise de médicaments aspirine, anti-inflammatoires, anticoagulants... sont également des facteurs déclenchants ;un effort important, une grosse colère, une émotion forte, bref toute situation qui provoque une hausse brutale de la tension artérielle peut également être source d'une hémorragie par ce que vous venez de lire ? Abonnez-vous à la lettre d'information La question Santé de la semaine notre réponse à une question que vous vous posez plus ou moins secrètement. Toutes nos lettres d’information Accueil Soins Traitement des plaies Saignements star star star star star 21 avis Stoppe les saignements de nez, buccaux et cutanés Livraison prévue mardi en Relais PickupLivraison prévue mercredi à domicile -5% sur votre première commande avec le code GDD5 Paiement 100% sécurisé CB, PayPal, Apple Pay, Google Pay Produits associés access_time Livraison 48/72h PRÉSENTATION CONSEILS D'UTILISATION COMPOSITION Les mèches hémostatiques Coalgan sont indiquées afin de stopper les saignements de nez, cutanés, buccaux, ou encore les saignements des points de ponction. Utilisables chez l’enfant, l’adulte, la femme enceinte et les patients qui présentent des troubles de l’hémostase congénitaux ou acquis, elles sont aisées à utiliser. Les saignements de nez touchent de nombreuses personnes, au moins une fois au cours de leur vie, et ne doivent pas être source d’inquiétude. Il est cependant conseillé de consulter un médecin si ces derniers sont abondants, durent plus de 15 min et surviennent fréquemment chez la même personne. Une mèche Coalgan permettra l’arrêt du saignement de la fosse nasale et pourra rester en place le temps nécessaire pour plus d’efficacité. En cas de saignements cutanés, il est indispensable de nettoyer la peau à l’eau et au savon, ou encore au sérum physiologique avant d’appliquer Coalgan. Ce dernier pourra être appliqué sur les coupures, sur les écorchures et sur les points de ponction, afin de stopper le saignement. Enfin, les mèches hémostatiques Coalgan pourront également être utilisées sur les lèvres, les gencives et la langue en cas de saignements buccaux, et seront retirées sitôt ces derniers efficacement stoppés. Les petits accidents quotidiens surviennent fréquemment, notamment chez les enfants. Coalgan permet donc d’intervenir rapidement en cas de saignements de nez, cutanés et buccaux. Ces mèches sont stériles, et disposées en sachets individuels pour plus d’hygiène et de praticité. Conditionnement 5 mèches hémostatiques Saignements de nez Pencher la tête en avant. Se moucher afin d'éliminer les caillots. Déchirer le sachet de Coalgan suivant les pointillés. Torsader Coalgan pour obtenir une mèche compacte Coalgan peut être imprégné de sérum physiologique NaCl à % pour faciliter son introduction dans la narine. Introduire Coalgan. Pincer les deux narines pendant 10 min. Laisser Coalgan en place au 30 minutes puis utiliser le sachet pour le jeter. Saignements cutanés coupures, écorchures, points de ponction Nettoyer la plaie avec de l'eau et du savon ou du sérum physiologique NaCl %. Appliquer Coalgan sur la lésion et retirer Coalgan à l'arrêt du saignement. Saignements buccaux lèvres, gencives, langue... Appliquer Coalgan sur la lésion et la retirer à l'arrêt du saignement. Propriété d'origine végétale, issu d'algues marines, Coalgan est constitué de fibres d'alginate de calcium stériles. Coalgan permet un arrêt rapide du saignement. Mis à jour le 01/08/2022 Avis Coalgan mèche hémostatique 4,7 star star star star star Moyenne de 4,7 sur 21 avis Fiches conseils Comment stopper un saignement ? Le saignement est un phénomène généralement bénin. Ses causes sont variées. Le geste fondamental pour le stopper est la compression. Elle favorise la coagulation du sang au niveau de la blessure. La plupart... Comment désinfecter une plaie ? Les coupures et éraflures font partie des plaies simples que l'on peut soigner à domicile sans faire appel à un médecin. Pour éviter l'infection, on désinfectera la plaie à l'aide des produits adaptés.... Que doit contenir une trousse de secours ? La trousse de premiers soins est l’outil essentiel au traitement des blessures bénignes ou plus graves du quotidien. En avoir une complète et bien ordonnée n’est pas une option mais une nécessité, elle... Choisir un matériel de soin adapté à chaque plaie Pansement, compresse, bande, set de soin... tout ce matériel est indispensable pour effectuer le soin des plaies dans les meilleures conditions. Pharma GDD vous présente leur utilisation et vous guide... Saignements de nez causes et solutions Le saignement du nez, en général bénin, peut arriver à tout moment pour diverses raisons, par simple fragilité des vaisseaux capillaires ou d’une croûte présente dans le nez. D’autres causes peuvent aussi... Commandés par nos clients On parle de rhinoseptoplastie lorsque le motif de l'intervention n'est pas seulement esthétique mais aussi fonctionnel, et qu'il faut corriger une déviation ou une malformation du nez. Quand peut-on y prétendre ? Est-ce douloureux ? Nous répondons à toutes vos questions. Qu'est-ce qu'une rhinoseptoplastie ? La rhinoseptoplastie est une intervention qui permet de corriger les défauts fonctionnels du nez, mais aussi les défauts esthétiques un nez aquilin, une bosse, une pointe de nez tombante, etc.. Cette intervention permet au patient de retrouver un profil idéal. Une visite à un spécialiste est indispensable pour examiner les aspects fonctionnels et esthétiques du nez, mais aussi pour voir si les souhaits du patient sont réalisables. Quand peut-on réaliser une rhinoseptoplastie ? La rhinoseptoplastie peut être indiquée dans les cas suivants Nez trop grandCrête du nez visible de profilNez très large vu de facePointe du nez tombantePointe large et bulbeuseNez trop grandCloison nasale déviée avec problèmes respiratoiresNez dévié latéralementHypertrophie des cornets muqueuses du nez. Quelles sont les principales méthodes d'intervention ? Les incisions se font à l'intérieur du nez technique fermée, à la différence de la technique ouverte, qui est rarement utilisée pour éviter de laisser une cicatrice inesthétique externe. Dans quels cas choisit-on une technique plutôt qu'une autre ? La technique fermée s'applique dans presque tous les cas, alors que la technique ouverte est utilisée dans des cas très particuliers, qui présentent souvent une difficulté. L'intervention peut-elle se fait en ambulatoire ou sous anesthésie locale ? Cette intervention se fait sous anesthésie générale, elle requiert donc au moins une journée et une nuit à l'hôpital. Cette intervention est-elle prise en charge ? La septoplastie en tant que telle peut être prise en charge par la Sécurité Sociale après accord préalable. En revanche, si vous souhaitez aussi réaliser un geste esthétique, celui-ci se fera à vos frais. Par exemple, le redressement de la cloison nasale ou la turbinectomie ouverture des muqueuses nasale pourront prétendre à une prise en charge, mais pas la correction du profil du nez. Quelles sont les principales difficultés post-opératoires ? Le nez doit être totalement immobilisé pendant une à deux semaines après intervention, grâce à une attelle spécifique. Le patient devra aussi porter des mèches, tampons de coton qui se placent à l'intérieur du nez et qui seront retirés avant sa sortie de l'hôpital. Le nez sera gonflé pendant une dizaine de jours, et les gonflements peuvent mettre plus d'un mois à se résorber. Le patient risque aussi de souffrir d'ecchymoses tout autour de la zone opérée, qui finiront par se résorber tous seuls. Les ecchymoses vont disparaître graduellement après 7 à 10 jours, mais peuvent eux aussi persister jusqu'à quatre semaines. Le temps de guérison est variable selon les patients. De même, le temps de résorption des bleus et oedèmes ne sera pas le même d'une personne à l'autre. Le post-opératoire n'est pas douloureux car il respecte la structure anatomique du patient, n'occasionnant pas un traumatisme violent. 👃🏼 Sur le même sujet La turbinoplastie pour résoudre des problèmes de respiration Quelles précautions prendre pour favoriser la guérison ? Ne pas essayer de souffler par le nez tant que le médecin ne l'a pas autoriséNe pas enlever l'attelle nasaleÉviter les mastications trop longuesÉviter les activités physiques intensesNe pas se laver les cheveux pendant une semaineNe pas se baigner ou mettre le visage sous l'eau pendant un moisÉviter absolument le soleil et les lampes UV pour au moins six semainesNe pas porter de lunettes qui appuient sur le nez pendant quatre semaineEt surtout, ne pas fumer avant et après l'opération. L'oedème est-il plus important que pour une rhinoplastie classique ? Comme une rhinoplastie, l'oedème et les gonflements durent quelques semaines, et commencent à se résorber à partir de la troisième semaine. Combien de temps garde-t-on les mèches ? Est-ce douloureux ? Garder les mèches est important pour que la structure reste bien en place, mais elles sont en général retirées à la deuxième journée. Le port des mèches n'est pas douloureux, mais leur retrait, bien que rapide, peut l'être. Risque-t-on une récidive de la déviation nasale ? Comment la prévenir ? Faut-il absolument passer par une intervention secondaire ? Bien que l'intervention et le post-opératoire se passent très bien, on ne peut prévenir par avance une récidive de la déviation. Cette déviation peut se corriger lors d'une intervention en ambulatoire. Généralement, la récidive est due à une inflammation de la cicatrice ou de la base de la pointe. Quels conseils doit-on donner à un patient avant une intervention ? La visite à un spécialiste est indispensable pour examiner les aspects esthétiques et fonctionnels du nez, et surtout pour voir si les demandes du patients sont réalisables notamment pour le côté esthétique. Durant la visite, il est possible, grâce à un logiciel dans lequel on rentre les photos du patient, de faire une simulation approximative du résultat final. Si vous et le chirurgien le jugez opportun, il est aussi possible de réaliser un geste esthétique ou fonctionnel sur le menton afin de parer aux problématiques de malocclusion ou d'harmoniser le visage. 👃🏼 Sur le même sujet Rhinoplastie ultrasonique se faire opérer le nez sans risquer la fracture InvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Pas pressés qui heurtent le bitume avec une mélodie fade. Oui, t'inquiètes, je prendrais des bières en rentrant » et rictus aux lippes, je rassure mon cadet avant de raccrocher. Mains qui se glissent dans la poche du blouson en cuir, corps qui esquive la foule autour qui se masse, qui se meut comme les atomes d'un liquide dans cette ville à la folie ambiante. Rien à voir avec Providence - on y respirait l'ennuit, la tristesse et cette joie sans passion, ce petit bonheur de rien. Comme cela pouvait me hérisser ! Se satisfaire de trop peu, se contenter d'un rien. J'étais, finalement, bien plus charmé par Shaftwick, quand bien même la cité s'ornait de brumes surnaturelles, de secrets enfouis et d'illusions grotesques aux allures monstrueuses. Ces chimères valaient bien notre ancienne vie, à Ash et moi-même. Les ennuis que l'on s'attirait ici avaient la saveur enivrante d'un ailleur que l'on avait attendu si longtemps. La fuite avait eu des aspects miraculeux. Songeur, je mis quelques instants à réaliser ce que j'entendais avec félicité sonorité de cordes grattées, voix familière, aux mélodies enchanteresses. J'oubliais les bières et, me glissant entre les passants, j'allais m'immobiliser près de l'origine de cette aria ensorcelante. J'avais déjà croisé, à plusieurs reprises, ce jeune homme - et pour lui avoir adressé la parole, pour l'avoir encouragé et avoir échangé avec lui noms de groupes, musiques entêtantes et quelques platitudes ici ou là, je pouvais mettre un nom au visage juvénile aux lèvres dont s'ourlaient la symphonie délicate - Sasha. J'écoutais avec attention les accords grattés, le regard perdu dans ce corps où la musique se révélait. J'avais toujours apprécié ce domaine - la musique. Mélomane, je n'avais jamais moi-même été très doué pour faire naître d'instruments de jolies choses, alors je me contentais de savourer ce que l'on m'offrait. Et, à voir les réactions autour de moi, Sasha faisait des émules. Plus d'une midinette, plus d'un spectateur avait l'oeil humide, le sourire aux lèvre, le coeur palpitant dans les gorges tendues pour mieux le voir. Etait-ce ses allures douces ou sa musique qui faisaient naître autant de passion ? Les deux, sans aucun doute - voix de velours et regard captivant, voilà un cocktail qui faisait bon ménage pour les musiciens. Je me pris au jeu, prisonnier des notes quelques instants, appréciant avec une sincérité dilettante ce que le jeune homme jouait et chantait. Puis, parce que l'on était en pleine rue et que la nuit tombait, il cessa - je ne sais depuis combien de temps il offrait en spectacle ses mélodies. Cela devait être épuisant. Je ne réalisais pas moi-même, encore incertain de mes propres dons, que mon Talent me permettait de résister aux attraits de sirène de ces intonations indolentes. Je ne voyais, dans les réactions passionnées du public, que l'attrait d'un jeune homme aux doigts agiles et au sens musical lui adresser quelques mots, j'attendis patiemment que la foule s'écarte - ce qui prit du temps. J'étais étonné qu'il n'ait pas encore été approché par une maison de disque ou tout autre professionnel - s'il était capable de captiver à ce point une foule en pleine rue, il n'aurait pas été abusé d'imaginer combien son charme pourrait être accentué, augmenté ... Il m'avait conseillé un groupe de musique que j'avais eu l'occasion d'écouter et que j'avais, étonnamment, apprécié - et, homme élégant, je souhaitais le remercier comme il se devait. Mais tandis qu'enfin, le public s'éparpillait en grappes, je remarquais une silhouette qui, au contraire, s'approchait d'un pas décidé. Un homme - son regard semblait troublé, comme si quelque chose le rongeait, le poussait à quelque folie. Avais-je sous les yeux l'équivalent d'une déclaration d'amour, version ruelle et musicien ? Etions-nous retournés à l'époque du lycée ? Cela aurait pu être amusant si je n'avais vu l'inconnu, à peine quelques mots échangés, s'emparer du poignet de Sasha et tenter un baiser. Et, au vu des réactions du musicien, ce n'était guère partagé - dans un léger soupir en me demandant si l'homme était éméché et si j'allais devoir user de mes poings, ce qui ne me déplairait pas, j'approchais d'un pas ferme à mon tour. Je pense que Justin Bieber arrête de signer des autographes pour ce soir, mon bon monsieur » grondais-je avec un soupçon de menace sous mon sarcasme. L'homme leva vers moi un regard un rien dément - allons, plutôt que de l'alcool, était-il sous opiacés ? Quelle drogue pouvait donc le pousser à agir ainsi ? Je fronçais les sourcils et, incapable de m'en empêcher, je m'emparai de son épaule et, appuyant délicatement sur un nerf, le forçais à lâcher le poignet du musicien - en espérant qu'il ne l'avait pas trop blessé. Un bon café ou un grand verre d'eau - ma petite astuce contre la gueule de bois » repris-je dans cet humour acerbe d'une voix rauque, essayant d'avoir une réaction ; mais il ne cessait de retomber vers Sasha, comme attiré, aimanté. Et, imperceptiblement, je me plaçais entre les deux, comme un rempart - l'inconnu fronça les sourcils, mécontent. Mais je dardais sur lui mon regard sombre, ne le lâchant pas - je ne savais ce qu'il avait, mais il ne semblait pas lui-même, je le sentais trembler vaguement comme en proie à de terribles passions, à d'implacables élans. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊Une sucette entre les lèvres, tu regardes les gens qui déambulent dans la rue, en silence. Le sucre, cette envie déjà présente depuis que t'es gamin, exacerbée depuis plusieurs jours, comme si tu devais toujours avoir quelque chose de sucré sous la dent. Tu mets beaucoup trop de sucre dans ton café, tu commandes des brevages vachement trop sucrés. La boîte noir au cuir fin qui s'installe contre la chair dans un angle parfait pour éviter qu'elle tombe, sur pose un pied sur le tabouret pour lacer un peu mieux l'un de tes lacets. La sucette fait un petit son étrange entre tes lèvres, petit mouvement de langue et de salive qui explosent de saveur sur tes papilles. Délicieux ! Calmement, tu viens déposer l'étui de la guitare sur le sol et tu l'ouvres pour en sortir l'instrument. Tu vis des billets tombés des gens dans la rue ou dans les petits bars, comme les comédies stand-up. C'est une guitare classique noire. Tu ne voulais pas d'une de couleur bois chaud, tu préférais qu'elle soit blanche comme neige ou noire comme la nuit. Pour faire différent des autres. Le diable triangulaire virevolte doucement entre tes doigts, agilité aquise au fil du temps et tu te prépare enfin. Tu empoignes le dessus de l'instrument et tu poses tes fesses sur le tabouret. Une jambe plus haut que l'autre sur les deux pilliers de bois sur celle-ci, la guitare repose sur ta cuisse. Tu coules une première note. Puis une deuxième. Plusieurs yeux curieux se tournent vers toi. Une effluve invisible se répend dans l'air. Elle se diffuse comme ces diffuseurs de parfum d'air. Un attroupement se fait bientôt autour de toi. Tu es entouré. Des yeux exorbités, fascinés. Le temps se suspend pour plusieurs d'entre eux, pris dans une bulle temporelle grâce à ton don de Singer. C'est l'une des seules choses que tu aimes vraiment de ton don. Captiver les gens. Non pas de les voler, ni de profiter d'eux, mais les billets coulent lentement les uns après les autres dans l'étui aussi corbeau que la guitare elle-même. Soudain, une dame s'approche pour déposer un billet de 100 dans la boîte. Tu t'arrêtes de jouer et des sons limites agressifs se répendent dans l'auditoire. Tu te penche pour attraper le billet que tu viens tendre à la gente Dame qui te regarde avec incompréhension. Un doux sourire ourle tes lèvres et tu le dépose entre ses mains. - S'il vous plaît, pas autant. Je ne peux pas accepter. L'argent n'a jamais été quelque chose qui fait fureur dans tes désirs, Tu n'as jamais vécu dans le luxe, ni dans la pauvreté. Dans une famille aux revenues modestes. À ne jamais manquer de rien, mais à ne pas faire de gros extras non plus. La dame se repenche pour remettre le billet, mais cette fois, tu décides de la laisser faire, puisque tu te doute bien qu'argumenter avec elle alors que le chant de sirène est actif que tout cela ne va mener à rien. Tu soupires et reprend ta guitare. Gratter les cordes calmement, puis dans un rythme plus soutenu. Ta voix s'impose au petit groupe qui s'est enroulé autour de lui. Tu sembles sentir quelques parfums différents qui se mélangent les uns aux autres. Des eaux de colognes trop puissantes qui manquent presque de te provoquer un haut-le-coeur. Tu poursuis ton chant et ton jeu de musique une bonne heure avant de t'arrêter et cette fois, le chant de sirène est terminé, ce qui semble terminer l'hypnotisation de quelques personnes qui secouent la tête, regardent leurs montres et se hâtent à retrouver leur vie. Soudain, quelqu'un empoigne ton poignet et te tire vers l'avant. Tu manques de tomber, mais tu as une bonne agilité, ce qui te permet d'éviter de tomber et que ta guitare ne se fracasse au sol. - Hey ! Voix contrariée qui s'adresse à celui qui t'a agressé. Lorsque tes yeux rencontrent les siens, tu devines tout de suite que quelque chose ne va pas. Cette saloperie de malédiction a encore frappée ! Un homme frappé par ta condition de Singer. Trop souvent croisé. Trop souvent envoûté. Il a perdu la tête ! Ses yeux sont fous. Son corps ne demande qu'à assouvir le désir de ta présence, de ton corps, de ta chaleur. Il tente même un baiser, mais tu détournes tout de suite la tête, ne lui laissant pas le champ libre. Alors que tu te doute qu'il va recommencer, un sauveur se porte à ton secour comme un chevalier servant et décide de s'interposer entre toi et l'ivrogne. Ivresse de ton côté Singer et non pas de l'alcool. Tu reconnais immédiatement l'homme qui s'est interposé. Un homme qui semble toujours bien habillé, qui ne semble jamais faire son âge. Cassidy ? Tu grimaces lorsqu'il vient de te comparer à Justin Bieber, ce crétin. Tu n'aimes pas ce chanteur, mais tu préfères se taire. Pour dire quoi, exactement ? Tu le laisse gérer la situation pendant que tu te penche avec ta guitare pour la mettre dans son étui, à l'abris. C'est ton bien le plus précieux en ce monde, si ce n'est la croix que tu portes au cou, donné par ta mère. Tu l'as découvert dans le fond du sac-à-dos qu'elle t'avaia donné le jour où elle t'avais libéré de ta prison. La prison que ton père avait créé. - Tu devrais suivre ces conseils. Va t'en et va boire un café. Une voix ferme, il essaie de contrôler le plus possible le côté du chant de sirène de sa condition afin qu'il soit écouté, que l'homme change son fusil d'épaule et décide de t'écouter plutôt qu'être sous l'influence de ton charme. Soudain, Cassidy se met entre toi et l'homme. Ah non, pas ça ! Tu glisses du siège pour déposer une main contre l'avant-bras de Cassidy. C'est un geste doux, légèrement ferme, mais sans grande conviction. - Il ne va pas t'... Avant même que tu puisses dire quoi que ce soit, l'homme fonce sur toi, comme s'il voulait te kidnapper. Immédiatement, tu poses un pied de travers et tu pivotes. L'homme fendit l'air et s'étale de tout son long sur le sol. Le trottoir devient ainsi son tapis d'amortissage. Ouch ! Sonné, il ne se relève pas tout de suite. Tu en profite pour attraper ton sac et ta guitare pour te retourner vers Cassidy. Sans même y penser une seule seconde, un simple sourire aux lèvres comme si tout cela était déjà un lointain souvenir, tu lui attrape le poignet et tu commences à t'éloigner à grandes enjambesé. - Allez, viens ! Viens avec moi ! Allons le boire ensemble ce café que tu lui a proposé, ou même quelque chose d'autre ? Tu as envie de quoi toi ? Où on va, dis-moi ? Ou c'est moi qui te fait une surprise ? Toi et ton énergie toujours autant débordante, même après ce qui vient de se passer !T'es pas stupide, loin de là, mais tu refuses- simplement - de te laisser abattre par un petit problème dans la journée. Ce n'est pas ça qui va la gâcher, tout de même ! La présence de Cassidy te ravi bien plus que les sentiments négatifs apportés par le fan hystérique. Tu fouilles dans tes poches pour sortir une nouvelle sucette que tu déballes sans gêne pour la poser entre tes lèvres. Tu fixes Cassidy avec le sourire. - Tu en veux une, toi aussi ? c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Je ne connais pas encore cette ville, ce pouvoir qu'elle a sur autrui, sur les gens. Je n'ai aucune idée de l'altération de Sasha et de cette entrave mélodieuse qui se développe autour de moi - car, ma propre nature, mon propre Talent de Dompteur, tempère les effets et n'opère sur moi que la magie, basique, de la musique. Enchanté, envoûté - mais sans la passion implacable, sans le désir innassouvi, passionnel, quasi charnel qui semble naître chez le public. Néanmoins, ce n'est pas une raison pour que des limites soient franchies. Belle hypocrisie que voilà - moi-même franchisant allégrement bien des frontière, notamment avec Ash quand l'on décide de se la jouer King Brother. Mais - ce n'est pas pareil. La situation est différente - cet homme semble ignorer le avertissements de Sasha. Syndrome du chevalier blanc - je ne peux pas laisser faire. Cela m'est irrecevable - et puis, je l'aime bien, le petit. C'est dis sans animosité - c'est qu'il fait presque ma taille, malgré qu'il doive avoir la moitié de mon âge. J'entends sa voix derrière moi, après mon premier avertissement - j'ai un petit sourire amusé. Son tempérament m'a toujours plu - c'est qu'il a du répondant. Puis il est, par certains côtés, volubile, bavard, joyeux et imprévisible. J'adore ça - je vis avec l'équivalent humain d'une tornade, que voulez-vous, je suis habitué à ce type de tempérament. La main sur mon bras me fait tourner la tête. J'observe Sasha, sourcil haussé - mon air est un brin espiègle. Il n'y a pas à avoir peur - j'ai eu mon lot de bagarre et de bleus, voire d'os cassés. Vivre avec Ash c'est comme être assis le cul sur une bombe nucléaire. On attire les ennuis comme des aimants - et on aime ça, à dire vrai. On ne s'ennuie pas, au moins. Alors, même si j'ai la mauvaise surprise de manquer de réflexes, un bon coup de poing ... Rapidement, l'homme fonce vers Sasha. Je le vois, dans la périphérie de ma vision - mon corps se crispe, prêt à envoyer un poing qui se ferme. Mais c'est sans compter sur les réflexes de Sasha en un temps trois mouvements, l'inconnu est au sol, aplati à plat ventre. Je hausse les sourcils dans un air aussi surpris qu'admiratif, non sans un petit sifflement pour féliciter le musicien - apparemment bi-classé moine shaolin. Ayant récupéré ses affaires à la vitesse de l'éclair, l'équivalent de Flash se tourne vers moi, tout pétillant - wow, il brille si fort, il m'éblouit presque là ! Chapeau ! Poignet en étau, je le suis sans pouvoir retenir un éclat de rire rauque. Moi qui m'attendait à devoir batailler un minimum avec le fan en furie, voilà qu'on s'enfuit comme des gosses. Parfait timing ! Et Sasha babille, j'écoute, amusé, ses paroles et je le laisse avancer en me tirant à moitié. Le contact sur mon poignet est léger, un rien ferme, chaud - petit frisson dans la nuque, aussi éphémère qu'une trille d'oisillon. Un café ? Tu sais comment me parler, Sasha ! Ca sera très bien, un café» que je souffle en riant encore. Et si besoin, y'aura toujours moyen d'un verre après ça. Son énergie, cette espèce de pétillement joyeux, c'est contagieux et je me sens débordant d'audace, émulé par cette présence à la jeunesse éclatante. Finalement, il lâche mon poignet et s'empare d'un bonbon, sucette qui vient rapidement rejoindre sa bouche d'affamé. Je détourne les yeux du même mouvement - ça serait bizarre de fixer la tige de plastique, la voir rouler. Très bizarre. Non merci, à mon âge, on tient à ses dents » que je plaisante en refusant gentimment. Et parce que je crains que le fan hystérique ne nous suive, je l'entraîne à droite, à gauche, nous fondant dans une foule avant d'entrer enfin dans un bar-café. La guitare de Sasha est toujours là, ses affaires ausi - parfait. Je n'ai pas eu l'occasion de gratifier ta musique, ce soir - c'est moi qui t'invite. Un café, donc ? Ou autre chose ? Qu'est-ce que tu veux ? Est-ce que tu as mangé ? » Peut-être qu'il a envie d'un truc un rien plus fort qu'un expresso - voire d'un repas ? J'ai perdu l'habitude des repas à heure fixe, et j'ai plus l'appétit d'alcool que de nourriture, mais s'il a faim, pas de problème pour moi. Et, maintenant que je suis dans l'ambiance, peut-être qu'un whisky ne serait pas de refus. Et je vais changer d'avis - pas de café, mais un whisky. Sens-toi libre de choisir ce que tu veux, je ne juge pas, je suis déjà heureux de partager un moment avec une grande star » que je déclare, un peu moqueur, en papillonnant des yeux comme si j'étais moi-même une de ces midinettes aux concerts de Bieber. Je ris, pour lui prouver que je ne fais que plaisanter gentimment - il sait déjà que j'apprécie sa musique, qui n'a rien à voir avec ce que fait le susnommé. Tu as déchaîné les foules ce soir - ce mec était vraiment louche. C'est la première que tu es importuné, comme ça ? Tu vas finir par devoir louer les services d'un garde du corps, dis donc » que je glisse, mi-figue mi-raisin. Je détesterai l'idée qu'il soit blessé ou qu'on lui fasse du mal - non pas qu'il ait eu besoin de mon intervention, je suis certain qu'il aurait pu s'en sortir, mais je conçois notre relation comme amicale. Jusqu'ici cela avait toujours été de rapides discussions, mais je ne suis pas fâché de pouvoir prolonger la soirée en sa compagnie qui est, somme toute, agréable. Tu es peut-être attendu, j'y pense ? Tu n'as rien de mieux à faire qu'à venir boire un verre avec moi ? » je plaisante encore, mimique faussement inquiète - d'un certain côté, je pourrai comprendre qu'il veuille rapidement s'esquiver. On ne se connait pas vraiment - même si c'est l'occasion, me direz-vous. Je sors mon téléphone et pianote un rapide SMS à Ash pour expliquer que je ne rentrerais pas tout de suite. Tant pis pour les bières. J'étire mes épaules et retire ma veste sombre, repousse mes cheveux en arrière et observe enfin, calmement, le jeune homme. Dans l'ambiance festive du bar, les couleur des néons, l'homme de la rue, l'agresseur, semble faire partie d'un autre monde. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊Tu connais les frères King, ce n'est pas un secret. Ash est un peu plus comme toi, délirant comme pas possible, tandis que Cassidy est plus terre à terre... Même s'il a une excellente personnalité ! Vous pouvez passer dans des délires, vous aussi, sans aucun problème. Tu sais te montrer ferme, s'il le faut, mais ton esprit vagabond et bon vivant prend toujours le dessus. Te laisser abattre pour si peu ? Très peu pour toi ! Tu sais que les risques de le revoir, lui, le stalker, sont grands, mais tu ne t'en fais pas trop pour le moment. La seule chose qui perturbe réellement tes pensées, au fond, c'est ton père et la possibilité que celui puisse te retrouver. C'est ça, ta plus grande inquiétude. Soudain, tu baisses les yeux durant votre marche et un grand sourire fend ton visage. - Oh ! Regarde, un cinq ! Tu te penche tout de suite pour le ramasser. Tu lui tend. - Tu le veux ? Ma boîte est remplie là, j'en ai pas de besoin. Ce n'est pas de la modestie ni même de la présomption, ni de l'arrogance, juste un geste de bonté pour Cassidy. Tu n'as pas besoin d'argent. Tu possèdes les racines tziganes de ta mère plus que celles américaines de ton père et tu préfères dormir à la belle étoile, dans une tente. Peut-être une mini caravane un jour ? Le rêve ! Petit sourire rêveur aux lèvres, tu continues de marcher avec Cassidy. Sucette aux lèvres, le goût sucré qui englope toute ta bouche, ravit tellement tes papilles qui dancent la rhumba. Un vrai ballet de délice quoi. - Super, un café ! Je connais un très bon café, pas très loin d'ici d'ailleurs ! Petit saut sur les deux jambes pour montrer ta bonne humeur. Tu pensais pas tomber sur lui, aujourd'hui, alors ça te fait un bien fou de le voir ! Tu penses pas lui fausser compagnie de sitôt ! Ah, certainement pas ! - Raaah, mais t'es pas vieux arrête tes conneries ! Ton ton es enjoué, dit cela sur la rigolade. - À moins que t'a un dentier ? Mais là tu me jetterais à terre ! Cassidy n'est pas si vieux... Il a encore tout son charme et il peut encore faire tomber plusieurs pions ! Faire chavirer plusieurs petits coeurs d'artichaud. Tu en a un, toi aussi, un coeur d'artichaud, mais trop martelé et blessé par les nouvelles rencontres... Les faux sentiments, les faux visages, les faux sourires... Tout est faux ! Mais quelque chose chez Cassidy fait en sorte que tu sais que cela ne l'atteint pas. Pas comme les autres. - Hummm... Je ne sais pas ce que je veux, mais un café c'est bien ! Non j'ai rien mangé, j'ai pas trop eu le temps aujourd'hui. T'es sûr de vouloir payer pour moi ? Ce qui est drôle avec toi, c'est que tu ne peux pas mentir, mais ça... Très peu de gens le savent vraiment. On te distingue comme le jeune homme enjoué qui gerbe un peu trop ici et là. Certaines questions trop personnelles que tu préfères cacher. Ou tu t'enfuis à toutes jambes pour éviter de répondre. Ton estomac a assez souffert ! - Ah, mais je suis pas une grande star voyons ! Et si tu répètes que je suis comme Justin Bieber je te jure je te décoiffe ! Petit air gamin sur le visage, mais avec un regard qui exprime un certain sérieux. Ce connard de Bieber, tu peux pas le sentir ! Lui et sa prétendue Foi avec tout ce qu'il fait ! Tout ce qu'il prend. Son caractère de merde. Alors là non franchement... PRESQUE tout le monde, sauf lui ! Tu n'es pas surpris que Cassidy décide de prendre un whisky. Un whisky, ça lui va bien à la main ! Ce nectar topaze, ambré, qui flotte pourtant en petite quantité dans un verre. Ça, ça se déguste. Ça s'enfile pas rapidement, sinon c'est un sacrilège ! "Tu as défoulé les foules ce soir..." Tu avales un peu de travers et tu manques presque de t'étouffer avec la sucette entre les lèvres. Alors là... S'il savait pour tout ! Fuirait-il ? Est-ce qu'il sera de ceux qui t'abandonne parce que tu es un monstre ? Restera-t-il ? Te prendra-t-il en pitié ? Trop de questions sans réponse qui te fait perdre un moment ton sourire. - Ce n'est pas la première fois non... Et ce ne sera sûrement pas la dernière... Mais me traîner avec des gardes du corps c'est pas subtil ! Comme tu as si bien dit... Je suis pas Bieber ! Je me débrouillerais sans garde du corps... Et me faire suivre aux talons par un homme que j'connais pas, non merci ! Bon... S'il est un minimum sexy je dirais peut-être pas non. Tu rigoles, même si tu as bien dit la vérité. Après tout, il y a autant les formes généreuses des femmes qui te fait vibrer, mais la virilité ou même le corps tout court d'un homme fait danser les cordes du désir dans ton corps. Sans aucune distinction. Juste... L'être humain en soit. Entre toi et Cassidy, c'est de l'amitié, mais l'amitié peut changer. Elle peut se casser à tout moment ou même évoluer. On ne sait jamais ce que le Destin a prévu pour nous ! - Non, personne ne m'attend ! C'est triste, non ? Tu croques dans la sucette qui fait un de ces bruits horribles contre la machoire et tu poses une main sur l'épaule de Cassidy, comme si tu étais habitué à le toucher. Tu ressens MËME une envie pressante de le faire le plus souvent possible. C'est quoi ce délire ? Enfin, cette pensée est chassée très, très rapidement et tu lui souris. - Tu voudrais que je te vire pour une jolie donzelle ou une version plus jeune ? Certainement pas ! Tu as honte d'être avec moi ? C'est toi et moi, on a rendez-vous avez du whisky et de la bouffe ! Ramènes-toi ! Tu presses un peu plus sur son épaule avec tes doigts, comme pour le rassurer. Tu t'arrêtes, droit comme un piquet, à l'entrée d'un bar. Le titre d'affiche et tu caresses ton menton du bout des doigts quelques secondes avant de hausser les épaules. - J'connais pas cet endroit tiens ! On tente l'inconnu ? Tu trépignes, tu sautes presque sur place. L'aventure ! L'inconnu ! Et Cassidy, bien sûr ! - Oh, à moins que ce soit toi qui est attendu ! J'ai oublié de demander, je suis gauche ! La fin de ta phrase est ponctué d'un rire sincère, enfantin. Le bon vivant est bien de retour ! Pas l'inconscient, mais celui qui ne s'en fait pas trop pour le reste du monde. Celui qui vit sa vie comme s'il n'y avait pas de lendemain. Tu sens des regards qui plongent sur toi et avant que ceux-ci ne deviennent trop insistants, tu attrapes la main de Cassidy sans même une once de gêne et tu l'attire dans ce nouveau bar où on sert l'alcool et la bouffe. Un resto-bar, voilà ! Tu lâches sa main et fait un grand signe à un hôte. Il s'avance. - Une table pour deux, s'il vous plaît ! Les bonnes manières, tu n'es pas un truand. Il vous assigne tous les deux à une table avec une banquette. Sans prévenir, tu t'appropries la banquette. Non pas parce que tu les aime, mais parce que ta guitare est mieux là. Elle est plus en sécurité des vols ou de tomber et de se fracasser. Tu tapotes légèrement sur le menu, un petit sourire aux lèvres. - Je suis content de te voir, Cassidy ! Ça faisait un petit moment. Comment vas-tu ? Tu n'avais pas eu le temps de lui demander la plus basique des questions avec tout ce brouhaha qui vous colle aux fesses depuis tout à l'heure. Maintenant, c'est différent. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Le plus jeune semble inarrêtable - babillant, sautillant, toujours joyeux. Une vraie tornade. Ce devait être épuisant pour certains - pas pour moi. Je me gorgeais de cette énergie, j'avais appris à en voler quelques éclats, à les faire miens, à en apprécier l'étincelle. Les personnes trop calmes me paraissaient, à présent, cacher d'infimes secrets ou hautaines en jugement. A trop fréquenter Ash et ses bêtises, ses piques et son caractère, j'avais pris le tournant d'aimer les gens un peu fous, un peu tarés, comme nous. Je refuse d'un geste la proposition de Sasha, étonné de sa chance - d'un autre côté, j'ai pas spécialement besoin d'un billet. Si avec Ash, on a jamais roulé sur l'or, on a jamais été dans la pauvreté non plus. On vivotait, à Providence, on survivait et c'était assez - assez pour nous amuser quand on en avait envie. On avait pas le génome du matérialiste. Bon, Ash adorait parier et jouer au poker, et si le rêve nous prenait parfois de villas luxueuses, c'était plutôt pour en rire qu'autre chose. Non pas que je me plaindrais s'il revient un jour après avoir braqué une banque et emporté des millions, ou ruiné un casino. Je souris, amusé par la bonne humeur contagieuse du musicien. Je ne vais pas me mettre à danser à mon tour, mais je lui lance une oeillade approbatrice - surtout quand il réfute mon argument. J'ai un rire aux lippes farceuses. Tu me flattes, Sasha - je suis si bien conservé ? » que je minaude, avant de secouer la tête, et aucun dentier, mon cher guitariste » que je conclue avec un large sourire pour montrer mes crocs blancs. Hygiène dentaire irréprochable, merci bien - avec ce que je fume et ce que je bois, ça tient du miracle, mais j'y tiens, à mes chichots ! Rien ne vaut un sourire charmeur, non ? C'est que j'ai mon petit orgueil, à entretenir ma forme. Et puis, ça peut servir de ne pas cracher ses poumons au bout de quinze mètres, vu mon métier. Je ne suis peut-être pas aussi musclé que Ash - qui a des muscles que je déteste, est-il humainement possible d'avoir autant d'abdos ? Il a dû en voler quelque part, vraiment - mais je n'ai rien à envier à quiconque. Et puis, l'ADN des King est en nous - c'est inscrit dans nos gènes, nous sommes sûrs de nous, de nos atouts et de ce que nous savons faire. L'inquiétude de Sasha me fait lever une main pour la secouer, comme pour chasser ses légère angoisses. Ca me ferait plaisir, après tout, j'ai pu profiter de ta musique ce soir. » Et je l'ai aimé - parce qu'il joue avec le coeur, que ça se sent, que ça me touche, quelque part, dans mon âme de mélomane. J'ai lu quelque part que l'humain apportait une touche d'imperfection avec l'émotion, dans la musique ; que les mélodies jouées parfaitement, par robot ou informatique, étaient gênantes pour l'oreille humaine car trop parfaite justement. La touche humaine, Sasha l'apportait avec brio. La remarque me fait encore rire - c'est qu'il se vexerait presque ! Je lève les deux mains comme pour montrer ma bonne foi. Plus de parallèle avec lui, promis. Et puis, tu es bien meilleur » et j'agrémente ce compliment d'un petit clin d'oeil malicieux. J'en pense chaque mot - parce qu'il y a une authenticité qui chavire, dans sa voix et dans sa façon d'être, c'est aussi simple que ça. Et ça doit sûrement plaire - y'a qu'à voir le public qu'avait Sasha, non ? Questions qui bouillonnent, dans la curiosité. Je fronce les sourcils - ce n'est pas la première fois. Naïvement, je me dis que ces inconnus ont le culot de s'attaquer au musicien dans une passion digne de fans hystériques. Je déteste ça - cette soif de protection en moi, cette force de gardien que je possède, s'étend à ce jour à ceux que j'apprécie, et Sasha en fait partie. L'imaginer aux prises avec de individus sans foi ni loi, capables de folies pour toucher une idole, même s'il n'est pas connu ... Ca fait monter cette colère qui se cristallise si souvent jusqu'à éclater en bagarre de bar. J'inspire doucement pour faire passer l'émotion, discrètement, et je hausse soudain un sourcil, surpris par la fin des propos avant de sourire, amusé par la boutade. Et qu'est-ce que tu appelles sexy exactement ? » mais la question n'en est pas une,je n'attends pas de réelle réponse, c'est plus une remarque, pour rebondir, avant de passer à autre chose, avec un timbre amusé, taquin. Parce qu'au final, il y a tellement de façon d'être attiré par quelqu'un - j'en sais quelque chose. Je vais ajouter quelque chose mais je me retiens, alors que Sasha pose sa main sur mon épaule. C'est un geste courant, naturel - après tout, être tactile est courant, je peux l'être aussi. Au final, le contact ne me gêne pas - et cela ne fait presque pas naître une légère agitation. Presque pas. Je lui donne une bourrade d'épaule, justement, quand il demande si j'ai honte d'être avec lui. Whisky et bouffe, ça me va. » Honte ? Quelle idée. Je n'ai honte de rien - c'est ça être un King. Je le laisse faire, attentif malgré moi à ce contact qui accroche ma veste, mon épaule, ma chair. Le voilà qui, soudain, sautille tel un tigrou sur ressords. A mon tour je pose une main sur son épaule, rictus amusé aux lèvres. Non - je ne suis pas attendu, et j'aime les aventures et l'innovation, jeune padawan, alors je te suis ! » Main dans la main - adhérence des paumes, chaleur partagée, dextres qui se rencontrent avec un rien d'électricité. Mais il me tire simplement, rien de plus - comme on tire une manche d'un ami qui traîne. Ignorant des regards, on s'installe et j'adosse mon corps au siège, laissant Sasha installer ses affaires sur la banquette plus spacieuse. Je lui lance un regard amusé - il semble tellement joyeux et explosif ! Même là, assis, on dirait qu'il vibre d'une énergie, comme un petit réacteur, une pile. C'est charmant. Cela faisait un moment, oui. Mais je me porte à merveille, et toi ? » que je m'enquiers à mon tour, avant de commander au serveur qui vient nous voir - un whisky, et par politesse, je commande à manger également. Non pas que j'ai faim, mais j'accompagnerai Sasha, ainsi. Je remonte les manches de ma chemise, dévoilant la couronne de Basquiat tatouée en l'intérieur de mon poignet droit, tatouage jumeau de celui d'Ash, au même endroit. Lié par l'encre, dans la chair. Tu pourrais trouver une maison de disque, tu es doué, Sasha. Tu n'as pas envie de vivre autrement qu'en jouant dans la rue ? Je ne t'ai jamais posé la question je crois mais - est-ce que tu fais autre chose à côté, que jouer de la guitare et envoûter les gens de ta voix ? » Naïve question - si je savais combien l'ensorcellement est réel, combient il peut réellement captiver les gens ! On nous apporte les boissons - je trinque avec un rire avec Sasha et avale une gorgée de whisky - ENFIN hurle mon corps, pauvre alcoolique que je suis. Je savoure l'arôme, fort en bouche, la robe ambrée, le léger bruit autour de nous qui forme comme un cocon. J'ai écouté le groupe que tu m'as conseillé la dernière fois - j'ai beaucoup aimé ! Et j'ai songé à quelque chose - attends » et, parce que de toute façon, il s'est montré tactile, je saisis sa main et attire à moi la dextre où, sortant un fourbis incroyable d'une de mes poche - un véritable fourre-tout, Ash m'appelait Mary Poppins fût un temps - j'y fourre mon téléphone, allumé sur l'écran des contacts. Coup d'oeil en relâchant la main masculine. Ce sera plus pratique si on veut avoir de nouvelles l'un de l'autre, entre donc ton numéro là. » Ce n'est pas exactement un ordre ou une question - mais il est libre de refuser, bien sûr. Pourtant, je n'en vois pas la raison. Je crois que nous choquons quelque regards effarouchés » que je glousse soudain en captant les regards de quelques personnes autour de nous. Nous prends t-on pour un fils et son père ? Ou pire, deux amants ? Amusant - comme le jugement d'autrui peut m'indifférer. J'ai preque envie de les provoquer - je tourne mon regard vers une dame d'un certain âge et hausse les sourcils, comme pour l'inviter à émettre un jugement à haute voix. Pardon - côtoyer Ash me rend provocateur, un brin arrogant peut-être - ce doit être parce que nous sommes des King » que je plaisante gentimment en reposant mon regard sur Sasha - bien plus agréable à regarder que l'autre vieille peau, soyons honnêtes. Cette vieille blague éculée - notre nom de famille, King, en étendard dans nos pires délires. Je trouve les gens agités, ces derniers temps - la pleine lune est pour bientôt ? Je me demande ce qu'il y a dans l'air qui provoque tous ces comportements un peu étranges. » Je hausse les épaules - je suis réellement curieux, mais ce n'est pas comme si Sasha allait me donner la clé du mystère entre mes mains. Je sors un paquet de cigarettes et joue avec lui, mon zippo glissant sur la table, avant de boire une autre gorgée de mon whisky, mes yeux posés encore sur Sasha. La jeunesse de ses traits est aussi délicate qu'agréable à l'oeil. Il est éclatant d'énergie, de vigueur, de bonne humeur - comment ne pas faire le parallèle avec tous ces barbons autour de nous, ennuyeux à mourir ? Je souris, en buvant, l'air félin, malicieux - notre duo improbable me plaît. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊Tu peux sembler désordonné, mais en fait, t'es juste de bonne humeur et tu contiens très peu celle-ci. Cette envie de partager le bonheur tout autour de toi, de parler aux gens, de te faire de nouveaux amis... Même s'il y a toujours cette peur enfouie en toi que chaque nouvelle rencontre se termine abruptement à cause de ta condition particulière. Tu hausses les épaules lorsque Cassidy te dit qu'il ne veut pas de l'argent trouvé par hasard sur le chemin. Tant pis pour lui ! Tu glisses le cinq dans ta poche comme si de rien ne s'était passé. Petit sourire aux lèvres, vous continuez votre chemin. - Bien sûr que t'es si bien concervé ! Tu t'es pas regardé dans un miroir récemment ? Ce serait une honte ! Encore une petite dernière révision sur Bieber et tu affiches un sourire satisfait. Tu ne sais pas si tu es vraiment meilleur que lui, mais le compliment de Cassidy te va droit au coeur. Sexy ? Sexy... Sexy... Tu affiches une moue pensive avant de taper une fois des mains. - La beauté est subjective, mais rien n'empêche certaines appréciations... Tout me convient, mais je préfère un homme avec une carrure suffisante, sans qu'elle ne soit comme celle de ces mannequins qui doivent s'entraîner plusieurs fois par jour. Ou comme la femme. Quelqu'un qui prend soin de sa personne, tout simplement. C'est ça, être sexy. Sans aucune gêne ni même de pudeur, il provoque un coup de hanche en sa direction pour le destabiliser un peu. - On peut dire comme toi ! Tu l'es encore. Que je t'entends pas dire le contraire ! Le grondement sonne totalement faux, tu n'es pas capable de lui reprocher quelque chose comme ça. - Tu ne te trouve pas un peu sexy ? Tu demandes ça impunément, comme si c'était tout à fait naturel de le faire. Ta main sur son épaule, tu t'arrêtes devant un petit resto-bar sympathique en apparence. La main qui s'accroche comme un crochet à celle de l'homme, tu l'attires vers toi pour dévaler les marches de cet endroit. Nouveau. Tout frais. Appétissant ! Hmmm.... BOUFFE. Ton ventre cris famine, mais pas que cette faim. Tu n'as pas encore mangé et l'horloge tourne. Ta condition de Singer va bientôt s'afficher. Il faut manger. Maintenant. Très bientôt. Ton ventre cris famine. Tes sens commencent à se perdre, mais tu as encore la contenance de rester droit, même si cela devient difficile. Tu laisses ton énergie déborder, ce qui convient mieux pour faire abstraction aux yeux des gens de qui tu es vraiment. De ce qui risque de se produire très prochainement. - Bien, Maître Jedi, allons nous trouver une place ! Petite allusion à celle qu'il venait de faire. Après que l'hôte leur ait donné une table avec une banquette, tu la vole sans honte pour déposer ta guitare. Tes doigts glissent sur le menu, le griffe presque, s'agitent. Tu trépignes. Autant es-tu de bonne humeur, mais cette faim gronde en toi comme un coup de tonnerre. Tu attends désespérément le moment où le serveur viendra prendre votre commande. - J'ai très faim, réponds-tu au tac-au-tac immédiatement à sa réponse. Tu as terriblement faim. Tu ne veux pas répondre plus, parce que tu sais que d'autres questions viendront et tu n'as pas envie d'y répondre, ici et maintenant. Pas dans ce lieu. Pas maintenant. Enfin, le serveur arrive et tu lui déballes dans un rythme effréné ce que tu veux la plus grosse pièce de viande rouge. Saignante. Pas cuite une once. Juste rouge. Comme ça. Tu te fiche de l'accompagnement, mais tu prends bien une bière comme brevage. Une corsée, avec une touche d'amertume. Tu louches un peu sur les tatouages de Cassidy avant de remonter le visage vers le sien. Encore des compliments. Cette fois, le rouge te monte un peu aux joues, surtout par la gêne. Tu es habitué de recevoir des applaudissements pour ta musique, ta voix, mais tu sais qu'ils ne sont peut-être pas aussi sincères que les propos de ton interlocuteur. Là, maintenant. - Pas vraiment.. Tu n'as jamais apprécié les grandes scènes et les immenses foules. Tu veux un peu de ta vie privée, de ton petit cocon juste pour toi. Il t'arrive bien des moments où tu es fatigué, à bout, comme tout le monde. C'est impossible d'avoir de l'énergie vingt-quatre heures sur vingt-quatre même si tu peux donner l'impression que c'est possible. - Je vis bien de la guitare et du chant, tu sais... Je n'ai jamais vraiment aimé penser à vivre des aventures sur des grandes scènes ou avec un producteur sur le dos. Ce n'est pas ce que je désire vraiment de la vie. Être entravé par un contrat, ce n'est pas mon style. Je préfère la liberté, la rue, les décors familiers, cette bulle qui ne change presque jamais.. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ? La bière est arrivée, mais pas la bouffe. Où est la viande !? Tu deviens impatient, intérieurement. Tu risques des transformations physiques très bientôt. Peut-être dans un maximum d'une demie-heure. Tu trinques avec Cassidy, le sourire aux lèvres. Cette faim n'a pas encore enlevé le sourire de tes lèvres, même si elle est sur le point de le faire. Elle gronde, de plus en plus fort. Tu affiches une petite mine curieuse lorsqu'il te parle de ce groupe. Tu le regarde faire jusqu'à ce qu'il attrape ta main. Un peu surpris sur le coup, tu n'offres aucune résistance et le regarde faire. Il fait un petit peu de bruit avec sa main dans les poches, preuve qu'elles sont un peu trop pleines ! Ensuite, il vient déposer son portable, ouvert, sur la liste de contact. Au début, tu ne percute pas trop, jusqu'à ce qu'il te demande d'une façon détournée de lui filer ton numéro. Ah ! - Bien sûr, attend.. Tu ouvres un onglet dans le téléphone. Le + dans le coin. Tu tapes ton prénom et ton nom dans le champ CONTACT avant de mettre les chiffres dans le champ NUMÉRO. Tu affiches l'onglet PERSONNEL et non pas PROFESSIONNEL du champ. Lorsque c'est fait, tu le lui rend. Le commentaire de Cassidy, cette fois, te fait perdre de ton sourire châtoyant. Encore. Encore des regards vers toi. Vous. Plus toi. Tu passes une main sur ton visage. Cette condition, elle est infernale ! Merci le paternel ! Tu soupires. Il est si rare pour toi de perdre ton charmant sourire, mais cette fois, c'est la goutte qui fait déborder le vase. Tu regardes ton ami faire, comme si tu peux espérer, intérieurement, que cette vieille peau puisse se détourner de vous. Qu'elle fasse abstraction de votre présence. Tu marmonnes quelques mots incompréhensibles. Tes doigts s'enfoncent dans la table. La première étape de la transformation est amorcée. Tu baisses tes mains sur tes cuisses puisque tes ongles ont un peu allongés. Si cela continue, plus les minutes passeront, plus ils deviendront des griffes acérés. Ce n'est pas bon. LA VIANDE, TOUT DE SUITE !- Les King sont les King. C'est tout de même avec un petit sourire que tu as dit cela. Ta bonne humeur se flétrie, mais elle est toujours là. - Oui, ça doit être la pleine lune ! Pas un mensonge, pas une vérité, puisque ce n'est qu'une hypothèse. La réponse, tu ne la connais pas à sa question. alors ça ne change rien ! Puis, comme si c'était un ange tombé du ciel, le serveur arrive enfin avec les commandes de nourriture. Tu essaies de prendre un morceau de viande lorsque le regard de Cassidy est ailleurs, afin qu'il ne puisse pas voir les ongles qui ressemblent presque à des griffes maintenant. Tu apportes la viande rouge à tes lèvres et dès que tu avales le premier morceau, il y a un écho dans tout ton corps, comme si c'était le meilleur repas que tu as jamais mangé. Tu soupires d'aise et prend un second morceau pour le manger. Ta transformation s'arrête et elle commence à régresser peu à peu pour que, finalement, tes ongles reviennent à leur état original. Ta bonne humeur est revenue, comme si elle n'avait jamais disparue. Tu bois une gorgée de bière et tes yeux se faufilent sur la salle. Quelques regards sont toujours sur vous et tu sais pourquoi. - Alors, Ash n'a pas fait trop de conneries dernièrement ? Une petite diversion, espères-tu, si jamais il a vu quoi que ce soit. Tu n'es pas à l'aise si c'est le cas. Peut-être juste une peur intérieure ? Elle ne se calme pas facilement, parce que tu as de sérieuses explications à donner s'il se doute de quoi que ce soit, ou s'il a vu quelque chose. Après tout... Le métier de Cassidy ne t'es pas inconnu. Les choses peuvent escalader très rapidement... Et tu n'en a pas envie. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Je ne m'étais pas attendu à ce que Sasha commente avec autant de passion mon état de conservation. C'était à la fois flatteur et très amusant - eh bien j'étais au moins fixé et rassuré, si j'en avais eu besoin, sur ma forme physique. J'écoute, avec un peu trop d'attention à mon goût, sa diatribe sur ce qu'il trouve sexy. Et je sens quelque chose qui fait écho - parce que je comprend. Si j'attache une importance à ce que les jeunes appellent le feeling, si le physique d'autrui peut me plaire ou non, il me faut davantage - peut-être suis-je devenu plus exigeant, sur certains aspects. La beauté est partout, mais l'étincelle d'un esprit vif, l'alchimie de deux âmes, voilà qui est jeu, divertissement, excitant. Je dérive d'un pas au coup de hanches de Sasha et lui glisse un coup d'oeil, retenant un petit rire - je penche la tête et m'approche de lui, regard faussement aguicheur. Je suis juste surpris que tu puisses me trouver sexy. Mais c'est bien noté - attention, je pourrais croire que tu me fais du gringue, Sasha, gare à toi » que je gronde, narquois, avant de me reculer en riant à moitié. Ce n'est, bien évidemment, pas le cas - Sasha est juste d'une sincérité aussi étonnante que rafraîchissante. Je fais attention à repousser tout cela d'un côté de mon esprit - mieux vaut éviter de commencer à interpréter tout ça du mauvais pied. Et je n'aime pas me prendre la tête - ne pas s'appesantir sur les petites choses. J'ai juste envie d'un bon verre. Sasha semble effectivement avoir l'estomac dans les talons. Le serveur vient prendre la commande et je laisse Sasha passer la sienne. S'il possède l'appétit qui va avec, j'attends moi-même impatiemment mon verre - à cette heure-ci de la soirée, j'ai l'habitude d'en être à plusieurs. On bavarde tranquillement, et je note d'un coup d'oeil rapide les joues du musicien qui prennent une note plus soutenue. C'est mignon. Mon sourire s'élargit un petit peu, amusé de sa réaction. Son discours me sidère par son côté terriblement terre-à-terre ; pour beaucoup d'humains, notamment les artistes, la renommée, la gloire sont ce qui les pousse à avancer. Mais à entendre Sasha, ce qu'il veut, c'est juste un bout de rue et le ciel comme toit. C'est une vision presque archaïque, très simple - et ça me fait penser qu'il aime ce qu'il fait, pour ce qu'il fait. Il veut juste jouer, chanter - et pas signer des autographes ou jouer les mégalos à l'orgueil bouffi. Je pense que je vois, oui. C'est ... extrêmement poétique comme façon de voir les choses. J'y adhère, d'une certaine manière, même si je ne suis pas artiste - rien ne vaut la liberté, surtout quand on créée, je suppose. » Gorgée de whisky qui calcine la gorge, qui réchauffe le corps, agréablement. Réflexe de détective - vois-je de l'impatience, une certaine agitation, chez Sasha ? Depuis quant n'a t-il pas mangé, pour attendre avec autant de fébrilité son plat ? Mon sourire en coin prouve mon amusement quand il a l'air tout étonné, mon téléphone dans sa main. Quand je le récupète, je suis ravi d'avoir un moyen de le contacter si besoin - besoin de quoi, exactement, je ne saurai le dire. Disons que c'est un pas de plus. Dans ... tout ça. Cette relation, quelle que soit son terme. Hélas, qu'on puisse vous observer t'amuse, te rend provocateur et joueur - mais ce n'est pas le cas de Sasha qui semble moins pétillant. C'est rien - et si on continue de nous observer, je lui fais manger sa canne. Tu crois qu'elle a un dentier, elle ? » Tentative d'humour pour détendre le garçon qui semble de plus en plus ... nerveux ? Agité ? Impatient ? Je détourne le regard pudiquement - je suppose qu'être dans un tel état ne doit pas être agréable. Je ne sais ce qui cause cela - l'appétit ? Sacré pleine lune alors » je marmonne avec un rictus. Le serveur arrive enfin, dépose les plats. Je ne touche pas encore au mien, préférant avaler une nouvelle gorgée de feu liquide. Je laisse à Sasha le plaisir gustatif, observant autour de nous avec curiosité. Peut-être aussi que mon instinct d'homme qui attire les ennuis trouve également plusieurs échappatoires, portes de sortie, formule plusieurs plans selon des situations improbables. Mais on est jamais trop prudent - avec Ash, ils auraient sûrement déjà insulté une maman ou deux, renversé assez de verre pour passer pour des éléphants, mit le feu à une table voire un serveur et but la moitié du bar. Quand je repose mes yeux sombres sur Sasha, il semble avoir reprit des couleurs, aller mieux - il devait avoir sacrément la dalle, le guitariste ! Son visage, détendu, démontre des traits doux et délicats. La question me fait rire, d'un rire puissant et plein d'une moquerie fraternelle. Tu rigoles j'espère ? C'est Ash. Il met le monde à feu et à sang, et ça le fait rire. Au moins, on ne s'ennuie pas - tu me fais un peu penser à lui, vous êtes tous les deux des tornades. Impossible de s'ennuyer, avec vous. Il ne t'a pas encore entraîné dans des bêtises, j'espère ? » Je sais que Ash a la fâcheuse manie de parier à tout bout de champ, de faire le singe et de traîner derrière lui de braves innocents dans ses bêtises. Bon, au moins ces innocents ont-il la gloire de cotôyer un King au meilleur de sa forme. Je crois qu'il s'est mit en tête de participer à des courses - de chevaux, de chiens, je sais pas. Il va sûrement perdre la moitié de notre argent. Mais son webzine commence à avoir du traffic, c'est un signe, je devrais peut-être ouvrir une chaîne Youtube » que je dis en le mimant d'un air faussement sérieux avant de rire en secouant la tête. Mi-fier, mi-amusé par tout ça. D'un autre côté, qu'attendre de lui ? C'est un ghost buster dans l'âme. Un Lovecraftien pure souche. Il n'aurait pas pu naître ailleurs qu'à Providence. Et toi alors, quoi de neuf ? » que je demande pour tourner l'attention vers lui. Mots qui peuvent paraître plats mais sont sincères et attentionnés. Verre à la main, je suis adossé à ma chaise, regard posé sur lui avec concentration. J'ai bu la moitié de mon whisky et je suis bien plus détendu. Presque apte à faire quelques bêtises si l'on m'y pousse - ce qui n'est pas très responsable de ma part, mais au diable les responsabilités, non ? J'inspire et décoche des regards noirs aux curieux qui nous observent de loin - l'attention se détourne, pour un temps. Je me fiche de ce qu'ils peuvent penser - mais s'ils mettent mal à l'aise Sasha, gare à eux, mon sang n'est qu'à quelques gorgées de bouillir, et je n'ai jamais été un maître du self-contrôle quand il s'agit de ne pas se bagarrer. Ca va mieux ? » que je demande avec dérision une fois qu'il semble avoir terminé de manger. Il avait l'air d'avoir un sacré creux, dites donc. J'ai à peine touché à mon assiette - jamais été un gros mangeur, alors s'il veut s'attaquer à mon plat, je l'y invite avec un clin d'oeil un rien polisson. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊T'es honnête, ça personne ne peut te l'enlever, mais il y a cette partie où tout semble se mélanger. La vérité, parfois perçue plus comme une sincérité qu'une blague ou même qui cache quelque chose, comme un sous-entendu. Bien sûr que Cassidy est sexy. Même avec son âge - qui t'indiffère carrément - tu le trouve classe, il a toujours cette prestance que tu envies un peu - le naturel -. Parce que toi, c'est différent... Est-ce qu'on te trouverait sexy ou beau si tu n'avais pas l'altération Singer ? Tu n'es pas certain, donc ça te fou un petit coup de mou qui ne se voit pas trop. Tu affiches un petit air gêné au commentaire de Cassidy. Après tout... Pourquoi pas. - Ça te gênerais tant que ça si c'était le cas ? Une simple question qui veut en dire long, en réalité. Long, parce que ce n'était pas seulement pour lui dire qu'il est beau ou qu'il est sexy, mais que lui en tant que tel l'est. Sa personne. Son apparence n'est que la cerise sur la crème glacée. Hmm.. Crème glacée... Esprit qui s'égare quelques secondes à la surcrerie imaginaire avant de revenir à la réalité. Les deux hommes s'installent ensemble à la table et tu commandes tout de suite ton plat et ta bière. La bière arrive en premier, suivit du repas quelques minutes plus tard... Sauf que la transformation avait commencé et heureusement qu'elle était arrivée ! Parce que, franchement, te transformer en monstre dans un endroit public, ce n'est pas la bonne chose ! Les gens pensent que tu veux devenir célèbre, à te voir dans les rues et toutes ces personnes qui se rassemblent autour de toi. Mais tu ne veux pas de ça. La simplicité de la vie. Tu la veux, toute crue. Tout simplement. - J'suis peut-être un peu jeune aux yeux de certains, mais j'ai vécu plus que j'ose bien le dire.. Il faut grandir vite quand la vie n'a pas été tendre avec soi. Mais ça aussi je fais ça, des poèmes... Mais ils sont cachés dans un carnet secret. Tu hausses un petit sourcil, amusé, mais sérieux à la fois. Tu dévores les morcaux de viande rouge saignants qu'on a déposé dans ton assiette à chaque fois que Cassidy avait le regard ailleurs. - J'ai ma préférence pour Dante, le poète. Victor Hugo, Verlaine, Apollinaire et bien d'autres... Je dévore les écrits poétiques comme si c'était une sucette. Belle référence à ce bonbon qui ourle toujours tes lèvres dès que tu ne mange pas quelque chose d'autre. Parlant de sucette... L'envie te reprend, mais tu attrapes ta bière pour en boire une gorgée. - Tu veux lui péter le dentier à la vieille ? Brise sa canne déjà.. Tu affiches un petit regard amusé. Bon, dire qu'on va brutaliser une vieille ce n'est pas très drôle, mais avec son regard insistant, ça te rend un peu plus mauvais. Plus qu'à l'habitude. T'es pas méchant, toi, mais certaines situations peuvent devenir plus... amusantes, avec un côté dangereux. Repu, ta situation redevient à ce qu'elle était et tu retrouves ton charmant petit sourire, tes yeux pétillants et ton énergie. Tu es heureux si cela est passé uniquement sur le terme "faim" aux yeux de Cassidy. Tu vas rien dire d'autre, parce que c'est pas possible. Y'a rien à dire, de toute façon. Pas là, pas maintenant. S'il n'a rien vu, alors le secret sera gardé un peu plus longtemps ! - Hého, un peu de distinction avec ton frère j'espère ! Ta voix est basse, mais assez pour qu'il puisse t'entendre. Après tout, tu n'es pas Ash. T'es pas un King et tu préfères ne pas l'être. Tu les adore, tous les deux, mais dans ton coeur il y a trop de sentiments qui se mélangent pour ces deux frères et c'est l'anarchie la plus totale. Tu préfères, encore une fois, rester muet sur ce qui se passe. Toutefois... Il t'a posé une question et tu te gratte la tempe de l'index. - Pas dernièrement, disons. Tu tournes autour de la vérité profonde, sans mentir. Tu lui disais bien qu'il avait fait des conneries avec son frère, mais pas lesquelles, ni quand. Cela ne date pas d'hier, donc pas trop d'emmerdes à prévoir. - J'espère qu'il aura de la chance, parce que le fric il se perd vite dans ces genres de paris ! Pourquoi ça m'étonne pas d'ailleurs de lui ? Même qu'il monte pas un cheval de course pour s'amuser lui-même pour parier sur sa propre personne ! Tiens... Ce serait marrant ça comme scénario ! Tu rigoles tout seul, parce que ta blague est nulle, mais toi tu la trouve drôle. Ash en jockey. Même le petit ensemble souvent très coloré... Toutes ces belles images en tête qui te font pouffer pour rien, tout seul. Le terme WEBZINE te retient. Tu te souviens qu'Ash veut faire publier tes poèmes. Ça ne t'a pas enchanté au début, mais tu as fini par céder. Tu sais qu'ils sortiront un jour ou l'autre. Tu ne sais ni quand, ni dans quelle page... En tout cas, c'est une petite entente entre vous deux. - De neuf ? Papa est de retour en ville et franchement ça m'angoisse. Mis à part ça, y'a pas vraiment rien de nouveau qui se passe ! Tu baisses les yeux sur ton assiette vite. Papa, de retour en ville. Ta mère t'avais prévenu. Vous avez concervé un vieux contact les lettres. Elles ne laissent pas de trace comme sur l'internet. La vieille méthode. Tes doigts se serrent au point que tes jointures deviennent blanches. Le contact avec la réalité est altérée avec cette pensée que ton père est de retour en ville. Recommencer à s'enfuir, à se cacher, à toujours regarder derrière soi... La mauvaise vie. Le mauvais trip. Ça va mieux ? - Euh oui, oui, ça va mieux ! Lorsqu'il te fait le sous-entendu de prendre un morceau de son repas, tu refuses poliment. - Je ne mange pas vraiment autre chose que de la viande rouge... Un pur carnivore, dirait-on ! Tu essaies de dévier la conversation, parce que tu ne veux pas parler plus profondément de ton régime. T'es un peu idiot de l'avoir mentionné, mais il est trop tard maintenant. - Tu me trouve comment toi ? Tu demandes ça comme ça. C'est sorti tout seul, comme une bombe. Une explosion. Tes yeux sont ancrés dans les siens. - Parce que, les gens, ils ont une opinion faussée, bien souvent et j'sais pas... J'ai envie de savoir ce que toi tu penses. Pour une fois, j'ai envie qu'on me dise la vérité. La vraie. Encore plus profondément dans le dévoilement futur de ta condition, tu ne fais pas trop attention. Pourquoi as-tu posé ces questions ? C'est plus fort que toi. Elles ont fusées et tu n'as pas pu les retenir. Tu te mordille la lèvre inférieure, toujours de bonne humeur, mais une once d'anxiété vibre en toi. Encore quelques regards. Tu n'as pas besoin de regarder autour de toi. Tu les sens, comme s'ils brûlaient ta peau. Après avoir mangé et dès que les verres seront terminés, tu vas sortir d'ici illico presto ! Faut trouver un endroit calme. Juste tous les deux. Tu seras plus attentif, plus concentré. Mieux qu'ici. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Il va peut-être falloir que j'arrête de poser des questions qui fâchent. Parce que je ne faisais que plaisanter, que je ne croyais pas que Sasha puisse réellement vouloir me séduire - non pas que je trouverais ça déplaisant mais l'idée même m'ébranle un peu. J'ai un petit geste de recul de la tête, pour mieux l'observer, air surpris, éberlué même, sourire aux lèvres sans trop savoir quoi en penser. Et, pour une fois, je ne répond pas - je me contente d'un coup d'oeil inquisiteur. Je préfère voir sa question comme une boutade - allons, il ne peut pas être sérieux. Mais toute cette histoire change mon regard, et ça fait résonner un petit quelque chose. Mon syndrome du chevalier blanc me pousser à protéger ceux que j'apprécie - ils ne sont pas forcément nombreux. Mais Sasha - il n'est pas mon frère, même s'il y a des ressemblances. Merde - je serre les dents parce que je viens clairement de le mater et merde, ça se fait pas. Heureusement qu'on est pas trop longs à s'asseoir et à s'installer. Et discuter un peu, ça calme un peu mes nerfs et mon esprit. Ca apaise mon imagination qui s'était quelque peu emballée - allons, vieux loup de mer, maîtrises-toi un peu. Des poèmes ? » L'interrogation est pleine d'un intérêt curieux. J'ai un petit sourire doux quand il liste ses poètes préférés. Après une gorgée de whisky qui m'emplit la bouche, je riposte. Baudelaire et ses fleurs du mal. Je m'y suis intéressé, plus jeune. Quels genres de poèmes tu écris, dis-moi ? » Je n'aurai pas cru qu'il puisse créer de la poésie, mais au final, ce n'était qu'un jugement sans raisonnement. Quiconque vit peut créer. Et cela va bien avec son tempérament, maintenant que j'y pense - il y a cette pulsion créative en lui que j'admire, que je saisis dans ses chansons, dans sa voix. Je suis très curieux, à présent, d'en apprendre plus sur ce qu'il fait - son processus créatif, par exemple, ou ses oeuvres en elles-mêmes. Quand il rétorque à propos de l'odieuse bonne femme, je me penche et je prends mon air le plus sournois. Mais si je lui brise sa canne, comment je fais pour la lui enfoncer dans le fondement ? Quoi que, doit déjà y avoir un balai, il ne doit plus y avoir de place » que je prononce à voix basse, dans un soupir théâtral, comme si le fait que la vieille soit coincée du cul puisse m'être profondément préjudiciable. Puis je souris, largement, l'air un brin amusé par ma propre bêtise, mais il est vrai que je ressens moi-même l'agacement caractéristique qui me prend, quand j'ai trop bu et qu'on commence à m'ennuyer sévère. Au moins Sasha a l'air d'aller mieux. Je pouffe en l'entendant défendre Ash. C'est comme ça que font les King - on se lance des railleries au visage pour se prouver qu'on s'aime. Et on s'aime très fort » que je dis, sur le ton de la plaisanterie, mais la vérité est là. Fraternité éternelle, dans le sang, dans le nom, dans la chair. Dans mon Excès dont je n'ai même pas connaissance. Ash, avant le reste du monde - quitte à me mettre moi-même dans les emmerdes. Je n'insiste pas sur les bêtises qu'ils ont pu faire - je voudrais juste que Ash évite de finir en prison en entraînant avec lui quelqu'un, Sasha par exemple. Je partage l'hilarité de Sasha en imaginant Ash monter lui-même un cheval de course. Ce parieur invétéré en serait capable ! Ne va pas lui donner de pareilles idées ! Il en a déjà bien assez tout seul - il serait tout à fait capable de s'estimer meilleur jockey et de parier qu'il peut gagner ... » Soupir à nouveau, mais avec le sourire amusé qui démontre que, même exaspété, même agacé par ce petit frère, je suis là pour lui. Mais en parlant de famille, voilà une nouvelle qui me fait cesser de sourire. Par réflexe, dans l'instinct du protecteur, de l'ami, dans le besoin de contact, je pose une main sur la sienne, crispée au point que les jointures en ont blêmi. Je presse doucement sa dextre, le regard doux. L'instant passe - je ne pense pas qu'il veuille parler de son paternel, et je n'ai nullement envie de l'agacer à ce sujet, alors nous en changeons. Et puis, d'un coup, y'a cette question qui sort de nulle part qui forme un petit frisson dans mon épine dorsale. Il ne lâche pas mes yeux, et je sens combien ma réponse est importante, combien mes mots pèsent soudain dans la balance. Ca me fait rater deux trois battements de coeur, ça. Hem ... » Je bredouille un quart de seconde avant de me reprendre. Hauts les coeurs, Cassidy. Je t'apprécie. Tu as l'air de quelqu'un d'intelligent, d'aussi joyeux qu'un peu fou - et c'est un compliment, quand on sait que je déteste l'ennui, je viens de Providence après tout, je connais l'ennui. Je te trouve, eh bien, adroit dans ce que tu fais, astucieux et amusant. Très énergique et sûrement accro au sucre » que je plaisante en jouant avec mon zippo, un peu gêné de déballer comme ça mon jugement de lui. Je tais d'autres compliments - l'éclat qu'il possède, cette jeunesse qui m'interpelle, cete spontanéinté énivrante, cette ingénuité fascinante. Mais c'est sincère - j'apprécie vraiment Sasha, pour le peu que j'en ai vu. Et ça me donne envie d'en savoir un peu plus, parce que clairement, y'a des choses à creuser et il y a derrière sa bonne humeur une complexité humaine qui me plaît. Tu as l'habitude qu'on te mentes, pour aspirer à la vérité ainsi ? » que je questionne, rendu curieux par les mots qu'il a employé. Pour une fois, j'ai envie qu'on me dise la vérité. Je te propose de sortir - mes cigarettes m'appellent et mon verre ... » et j'en avale la dernière gorgée d'un geste habile, sourire aux lèvres, est vide. » J'ai bel et bien l'impression que Sasha veut partir d'ici et je capte les regards encore posés sur nous - non, sur lui. Je réalise que je ne fais pas partie de l'équation, et je fronce les sourcils. Certes, Sasha est attirant - il y a quelque chose chez lui qui est attractif, ensorcelant. Mais tout de même - y'a des paires d'yeux qui ne se gênent pas. Je serre encore les machoires et je me lève soudain, agacé - j'ai pas envie de faire un esclandre et le coup de poing que j'ai pas eu l'occasion de donner au connard de stalker, un peu plus tôt, me démange. J'attrape mon paquet de clopes et ma veste et je souris à Sasha - un vrai sourire, éclatant, enjôleur, qui pétille dans mes prunelles sombres. Prêt pour d'autres aventures ? » que je glisse non sans avoir posé un billet pour payer l'addition. Qu'ils gardent la monnaie, j'ai qu'une envie, sortir d'ici et fumer ma clope. Le goût du whisky me fait passer ma langue sur mes lèvres, une douce chaleur dans le corps, l'envie d'un peu d'air frais, main qui repousse mes cheveux en arrière de mon front. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊La petite phase avait fait mouche dès que tu l'avais prononcé. Un regard différent, surpris, peut-être gêné ? T'es pas sûr. Tu sais même pas qu'il t'a maté ouvertement, parce que t'es un peu idiot sur ce côté là. Les charmes... Toi tu en possède et il coule comme les effluves d'un parfum par les pores de ta peau, mais pour ce qui est des autres... Tu as du mal à distinguer les phrases de drague ou simplement les véritables sentiments, à cause de ta condition. Tu t'es forgé une sorte de carapace face aux sentiments des gens et ce que tu leur dit, parce qu'au fond... Leurs pensées pour toi sont sais que quelque chose est différent chez Cassidy, mais tu ne sais pas encore pourquoi. Poème. - Oui, des poèmes. Tu confirmes tout en apportant la bière à tes lèvres. Elle est presque vide. On t'a bien sûr demandé une carte d'identité pour que tu puisses boire. Ouais, déjà avoir presque un quart de siècle c'est bien, mais avoir l'air plus jeune, c'est moche pour les endroits comme les bars ou les boîtes de nuit. Pour acheter de l'alcool, tout court. Faut toujours l'avoir en main, la carte d'identité, prêt à la coller au visage du vendeur. - Baudelaire ? C'est l'un des plus connus. Ses poèmes sont magnifiques, ça je dis pas le contraire.. Un petit sourire vient fendre ton visage. La poésie... Un sujet pourtant si beau, mais si tendu à la fois. Un petit jardin secret que tu te permet peu à peu d'ouvrir au monde. - Met-la lui... Ça lui ressortira par la bouche, un beau spectacle, j'suis sûr. Un brin de grande moquerie là. Sa canne plus le bout de ballet coincé dans le cul, ça fait un petit effet ricochet là ! Forcément, ça va remonter ! Petites pensées coquines diabolesques avant de revenir un peu à la réalité. Alors là, franchement, c'est une vache de bonne idée ! Aller mettre cette connerie dans la tête d'Ash. Ce serait bien marrant à le voir aller ! Le pauvre... Mais tu sais que Cassidy va savoir que ça vient de toi. C'est sûr. C'est peut-être pas une bonne idée ? Et puis merde, pourquoi pas ? Il faut s'amuser un peu, non ? Surtout que ce serait bien le genre de trip que prendrait Ash avec un malin plaisir. Tu vois quelque chose changer dans son regard, dans sa posture, lorsque tu lui demande comment il te trouve. C'est étrange... Habituellement, on te regarde avec un sourire béant, les yeux mielleux et on te dit n'importe quoi que tu veux bien entendre. On te trouve comme l'homme le plus beau qui existe - ouais -, alors que c'est clairement faux. T'es pas le style barraqué et encore moins le plus grand homme. Il y en a beaucoup qui passeraient leur chemin s'ils voyaient qui tu es réellement. Tu ris doucement à la fin. - Plus accro au sucre que moi tu meurs ! Petite rigolade, même si tu es chamboulé à l'intérieur. Les aveux de Cassidy te touche profondément. Ce ne sont pas les compliments habituels de ceux qui sont touchés par ton côté Singer. Se pourrait-il que... Vraiment ? Cassidy pourrait-il être immunisé contre ce côté de toi ? Cette partie monstrueuse qui attrape toutes les saloperies environnantes ? Toutes les sortes d'âmes qui peuvent s'accrocher. Bonnes comme mauvaises... Y'a qu'à penser au stalker un peu plus tôt, c'était un peu un côté mauvais. Y'a pire, mais ça, tu ne lui a pas encore dit. Et le pire, ça reste ton père. Tu louches un peu sur le zippo. Tu as toujours préféré ce trucs aux lighters normaux, fait sur le long. - Oui, j'ai l'habitude qu'on me ment pour dire la vérité. Et c'est assez insupportable... C'est... Compliqué. Très compliqué même. Tu soupires et tu passes une main sur ton visage. Pourquoi est-ce que tu ne lui dévoile pas tout, s'il est immunisé contre ça ? Pourquoi ne pas lui faire confiance ? Mais vous êtes dans un endroit public... Ce n'est pas trop le moment. Ni l'endroit. Peut-être une fois au calme ! - Sortir ? Sortir ? Tu le répète deux fois, comme un crétin. Tu sautes immédiatement sur tes jambes. Tu attrapes à la vite ton sac que tu jettes sur ton dos et tu prends ensuite ton étui à guitare et tu le suis précipitament jusqu'à la sortie où tu affiches un sourire encore plus radieux. Enfin dehors ! Tu as remarqué les derniers regards insistants. Soudain, tu observes vers ta gauche et tu vois un parc. Enfin ! Encore comme tout à l'heure, tu ne demande aucune permission et tu attrapes la main de Cassidy pour te mettre un peu à courir en direction du parc. Tu t'en fiche de le traîner derrière toi. Tu as envie d'un moment plus calme à deux, où tous les regards ne seront pas sur toi. Cette fixation incessante qui te met de plus en plus mal à l'aise, sauf quand tu chantes. Tu aimerais pouvoir avoir accès à ta vie privée, quand même ! Tu t'arrêtes à un arbre qui semble plus éloigné, caché par quelques buissons et tu t'installes calmement par terre, en position de tailleur. Tu déposes l'étui de ta guitare au sol comme si elle contenait un vase chinois pouvant valoir des millions de dollars. Tu jettes ton sac sur le côté. Tu jettes soudain la tête vers l'arrière et tout ton corps s'étend dans l'herbe. Tu fermes les paupières quelques secondes avant de les ouvrir. Les bras de chaque côté de ton corps. C'est vrai, t'a pas laissé le temps à Cassidy d'allumer sa clope et tu rigoles doucement. - Pardon pour la clope, tu peux la fumer maintenant. Dans ton empressement de trouver un coin tranquille, tu as oublié ce que voulais Cassidy en premier. - La vieille... Elle te regardait pas toi, mais moi. Tous ces gens... Ce sont du faux. Toi, je ne sais pas... C'est différent. Tu ne me regarde pas comme eux, comme si tu étais envoûté. Il y a quelque chose chez toi qui fait en sorte que tu n'es pas atteint par mon côté... Monstrueux. Tu lèves les yeux vers le ciel. Depuis que vous vous connaissez, c'est la première fois que tu deviens aussi sérieux, même une onde de tristesse te traverse et une larme vient couler le long de ta tempe. - Si tu savais comment c'est difficile... De vivre comme un monstre, comme ça, alors qu'on a rien désiré... Les sentiments des gens sont faux. Je n'ai pas vraiment d'amis, même si tout semble être le contraire. Tu l'as vu, avec cet homme, tout à l'heure... Il semblait ailleurs, sous les drogues.. Voilà ce que je provoque réellement chez les gens. Mais pas toi... Je ne comprends pas. Je suis heureux que ça ne t'affecte pas.. Les dernières paroles que tu prononces sont sincères. Pour une des rares fois dans ta vie, tu laisses ton coeur parler, plus profondément, avec plus de sincérité. Des émotions. La pile électrique s'est un peu déchargée, comme si elle avait besoin d'une petite pause. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Il faut l'admettre, Baudelaire est effectivement un des poètes les plus connus - mais cela n'empêche pas son Spleen et Ideal d'être un monument de la poésie. Tant par ses thèmes que ses accroches, tout me paraissait incroyable, étant plus jeune - encore maintenant, j'aime à ouvrir ma vieille édition au hasard et redécouvrir un poème, le temps d'un instant. Je serai curieux de lire ta poésie. » Pas exactement une demande, pas exactement un voeu - ni un souhait. C'est juste un fait. Tu hausses les épaules - la balle est dans son camp, mais c'est peut-être quelque chose d'assez ... intime, la poésie. Une vision des choses, des sentiments, ça a tellement de sens de lectures. J'ai un rire étouffé aux paroles de Sasha - parfait, j'ai l'image en tête, c'est absolument horrible, la grand-mère n'étant plus ni de première fraîcheur ni spécialement agréable à regarder. Je préfère me concentrer sur le musicien devant moi - ça m'évitera les cauchemars. Satané imagination. Hélas, je vois l'imagination de Sasha s'emballer, elle aussi. Et merde. Pourquoi j'imagine facilement les deux zazous aller faire les cake en pleine ville ? Ash voler un cheval après un pari stupide ? Je suis certain que dans les prochains jours, mon frère va arriver à trouver de pires idées pour faire l'imbécile. Au moins, la discussion revient sur un point plus éloigné d'Ash. Je ne sais pas trop quoi dire ni comment m'exprimer. Je n'ai pas l'habitude de bavasser comme ça - j'ai plus tendance à être cynique qu'à complimenter, mais pour une fois. Et puis je le pense. Et Sasha a l'air de prendre ça bien - on dirait une fleur qu'on arrose après trois semaines enfermée dans le coffre à chaussettes. Je gratte ma barbe, un rien embarrassé - est-ce qu'il avait besoin d'entendre ça ? Apparemment, même si je comprends pas pourquoi. Il a l'habitude qu'on lui ment, qu'il dit. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Tout le monde ment, un jour ou l'autre. C'est évident, c'est profondément humain que de camoufler ou de tordre la réalité - souvent à son avantage, pour draguer ou pour gonfler un CV. L'humain aime en mettre plein la vue. Mon zippo glisse entre mes doigts, agilement, dans un tic que j'ai. Ouai ça a l'air compliqué, effectivement, que je songe en l'observant - et puis, au mot sortir, c'est un toutou qui sautille, pour un peu je le verrai battre d'une queue imaginaire ! Je ne peux empêcher mon sourire d'étirer mes lèvres en une preuve de mon amusement. J'ai à peine eu le temps de payer que Sasha est déjà prêt à partir, avec tout son barda. Au moins, on ne traîne glisse les pieds dehors, appréciant la fraîcheur de l'air. Paquet de clopes à la main, je vais pour en retirer une, en claquant le cul de mon paquet froissé, mais Sasha s'empare à nouveau de ma main - ça va devenir une habitude ? Si oui j'aimerai qu'on me prévienne, parceque ce petit frisson à chaque fois, ça devient bizarre - et on s'éloigne de là, à moitié en courant. Il a le feu aux fesses, on fuit qui exactement ? Un parc. Bonne idée ! La verdure alentour semble rebuter les autres humains, en tout cas, on a tout le loisir de s'installer. Guitare posée, Sasha s'installe - se couche même, pour un peu, il se vautrerait dans l'herbe. C'est mignon, parce que durant quelques secondes, je suis certain qu'il a oublié que je suis là, à fermer les paupières comme s'il allait faire une sieste. J'ai toujours mon paquet à la main, le zippo glissé dedans et je porte les poings aux hanches, faussement réprobateur, avant d'éclater de rire. C'est bon, je pouvais attendre quelques minutes, je suis pas si accro que ça. » Menteur. Clope qui glisse entre les lèvres. La flamme vient lécher le cylindre et, après avoir inspiré calmement, j'expire la fumée en levant les yeux vers le ciel. La nuit est tombée, mais il ne fait pas froid. Et puis, les explications tombent. Alors que mes yeux s'abaissent pour observer Sasha, qui me semble soudain plus vulnérable, les siens se lèvent vers le firmament. Je lis, sur son visage, quelque chose que je n'y avais encore jamais vu. Le chagrin. La tristesse pure. Cristallisée sur ses traits habituellement si joyeux. Ca fout un coup. Comme si on avait éteint le soleil, en quelque sorte. Je ne saisis pas bien - ou alors je ne veux pas saisir. Parce que tout est là, devant moi, et j'ai juste à faire les connexions. La saveur du tabac inonde ma bouche, se mêlant à l'arôme entêtant du whisky tandis que j'avale ma salive et que j'inspire très lentement. J'ai peur de comprendre - mais tout est logique. Je ne sais comment, mais Sasha attire les gens, apparemment involontairement. Positivementou négativement. Tout est aimanté par lui - et, étant donné que je ne suis pas affligé de son petit sortilège, je suppose que c'est comme avec Ash. Je suis capable de passer entre les mailles du filet, ou de court-circuiter cette espèce de petit don. Peut-être que, comme je ne suis pas encore très proche de Sasha, ça ne fonctionne pas bien - j'en sais rien. Tout est beaucoup trop complexe et je n'ai pas encore toutes les cartes en main, ça me frustre. Mais pour le moment, ça n'est pas ça qui est important. Ce qui compte, c'est ce jeune homme qui, en fasse de moi, semble porter le fardeau de relations toxiques, involontaires, d'envoûtements sociaux. Je laisse planer le silence puis, je mets un genou au sol et l'attrape par le t-shirt. Je l'amène, peut-être un peu brutalement ou sèchement, contre moi pour le serrer dans mes bras. C'est pas très galant, mais merde. Il a besoin de quelqu'un - et apparemment, c'est moi. Et ça me va. Parce que je suis là. Alors on va régler ça tout de suite - la prochaine fois que tu dis que tu es un monstre, ce sera une taloche sur ta petite tête de crétin, compris ? » Je le tiens serré contre mon torse. Je suis pas sûr de bien saisir mais ...Ash et moi on a des ... je sais pas comment appeller ça, des dons ? Et le mien, c'est d'influencer celui des autres. Alors, ça m'affecte pas - ton p'tit tour de passe-passe. Je crois pas - ou peut-être un peu, c'est pour ça que j'te trouve mignon ? J'en sais rien. Je secoue la tête, merde, concentre-toi, arrête de dire n'importe quoi ! Qui sait ? Mais ... Tu l'as dis. Tu n'as pas désiré être comme ça. Alors arrête de t'en vouloir d'être ce que tu es. M'oblige pas à te faire une leçon de vie. Ca doit être dur - et je compatis sincèrement. Mais peut-être que je pourrais essayer avec toi - ce que je fais avec Ash, quand il ne se contrôle plus, quand son ... son espèce de don part en sucette. » Je soupire doucement et le relâche enfin, lui laissant reprendre sa liberté. Ma cigarette est éteinte, entre mes doigts. Tu dois te sentir très seul. » Mon ton est pensif, presque rêveur, parce que je me mets à sa place trois secondes et que je me dis que, si comme lui, les gens gravitaient autour de moi de fçon factice, sans que je sache si c'était pour moi ou pour ... un talent, un don, quelque chose que je ne commandais pas, ce serait très dur. Mais j'y pense ... Tu as déjà songé à braquer un magasin de bonbons ? Un p'tit clin d'oeil au vendeur, un petit salut sexy ... »J'ai un petit rire qui s'éteint vite. Trop tôt peut-être. J'ai un geste d'excuse - il faut toujours que j'essaye de plaisanter. Mécanisme de défense. Je tente de me questionner, à l'intérieur - est-ce qu'il m'envoûte moi aussi ? Je ne peux pas dire qu'il me laisse totalement indifférent. Je ne peux pas dénier qu'il a du charime. Un sacré charisme même. Il est beau, il est jeune, il est solaire - lumineux et enjoué. D'habitude. Je reprends doucement je suis aussi content que ça ne m'affecte pas. » Même si je n'en suis plus aussi certain. Ou alors je suis juste un vieux pervers ? Peut-être bien. J'entends une voix qui rit dans ma tête, et elle a l'accent de Ash - qu'est-ce qu'il se foutrait de ma gueule, à être aussi sentimental, merde. Je m'asseois en face de lui en tailleur à mon tour, tout en rallumant ma clope tranquillement. Je comprend mieux ton besoin d'isolement. Chouette parc, tu me diras. Au moins, on sera pas embêtés. » J'ai envie de lui poser mille et une questions sur tout ça - mais ça ne se fait pas, et pour une fois, je ferme ma grande gueule. J'inspire le tabac avec légéreté. Je suis loin de tout capter - et ça me fait me sentir idiot et très humain à la fois. Mais j'ai Ash, par exemple, et je sais que ma relation avec mon frère est vraie. Que ferais-je si je pouvais envoûter les gens mais que tout était ... éphémère ? Illusoire ? Bons dieux, ce serait terrible. Je pense aussi que j'aurai tendance à en abuser - je suis un petit connard, parfois. Mais à voir l'effet que ça fait à Sasha, j'ai pas envie de tester ça. Avec un léger sourire, je lui tapote l'épaule d'un geste amical, avant de lui ébourriffer les cheveux. Ca pourrait avoir l'air d'un geste paternaliste - ça l'est pas. Pulsion de contact - pour prouver que je suis bien là ? Ou pour me prouver que lui, il est là ? Putain, le whisky m'est monté à la tête ou quoi ? c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊Ton changement d'humeur est drastique. Allongé sur le sol, les yeux perdus dans le vide bleuté du ciel, tu observes quelques coussins gazeux qui n'ont pas de réelles formes. Tu décides de t'ouvrir à Cassidy sur ce que tu es vraiment. Pourquoi cette dame t'observais toi et non pas lui, ou vous, tout simplement. L'envoûtement. Le désir. Cette attraction qui est fausse. Éphémère. Tu soupires. Une larme coule silencieusement sur ta joue, mais tu ne t'attends pas du tout à la suite des évènements. Olà ! Un petit craquement se fait entendre sur ton t-shirt, manquant de le déchirer tellement le geste est violent sur le coup. Ton dos se cambre et te voilà enveloppé dans des bras masculins. Une odeur muscé, piqué de la cigarette et du whisky te parviennent au nez. C'est délicieux, tiens... Petite pensée qui vole, mais qui disparaît dès que les paroles de Cassidy coule sur ton corps, limite à la dureté de l'acide. Tu serres des dents, préférant ne rien dire. Tu l'écoutes, même si c'est difficile. Crétin. Bon, peut-être pas trop fan de ce surnom... Mais venant de lui, ça passe pas si mal. - Mais c'est vrai que je suis un monstre ! Tu ne sais pas tout ! Alors là, tu aurais dû te taire. L'attraction du don du Singer n'est que la pointe de l'iceberg. Il y a le chant de sirène, mais aussi la transformation physique qui vient si on ne mange pas de la viande régulièrement. Ça te rappelle presque la faim des vampires. Assoiffé de sang, mais toi tu es affamé de viande rouge. Limite tu repenses à la viande humaine et là, à être ainsi dans les bras de Cassidy... Tes yeux roulent un peu, puis tout redevient clair. Tu soupires d'aise, doucement, lorsqu'il te lâche. Non, le câlin était très bien... Mais ton désir soudain pour l'être humain, la viande, aurait pu déclencher une véritable catastrophe si tu étais encore sous le joug de la faim. - Non, je crois pas que tu sois affecté... Parce que ton regard parle pour toi. Tu le fixe un instant avant de reculer la tête. - Faire venir les gens à moi, les envoûter, c'est pas le seul truc qui vient avec ça... Pas le seul "talent" si on peut dire ça comme ça. Là, on parle de charisme, mais il y a autre chose.. Tellement d'autres choses.. Tu secoues la tête et passe une main dans tes cheveux, visiblement nerveux sur ce coup. - T'a bien dit que tu me trouvais mignon ? Tu hausses un sourcil, visiblement intrigué par cette soudaine révélation. Est-ce que vous vous rapprochez un peu trop ? Peut-être. Qui peut s'en faire pour ça? Personne, sauf vous. Vous êtes les maîtres de votre vie. - Sucette ? Pauvre crétin, tu viens de répéter le seul truc qui te fait envie en ce moment. Le mot qui t'a accroché. - C'est la faute de mon PÈRE si je suis un monstre. Oui, tu as répété ce mot que Cassidy ne voulait pas que tu répètes, mais tu blâmes ton père pour ta condition. Une autre vérité. C'est vrai, si ce n'avait pas été de sa fichue morsure, tu ne serais pas ce que tu es aujourd'hui ! Là, quand il parle de se sentir seul, tu détournes les yeux et tu fixes un point imaginaire. - Oui. Simple, comme réponse, mais c'est comme ça. Tu n'as pas spécialement envie de répondre davantage, d'expliquer plus. Il peut aisément comprendre. Le commentaire pour le magasin de bonbons réussit à te remettre un petit sourire aux lèvres. - Je veux bien prendre TOUS LES BONBONS du magasin ! Mais hors de question que je le braque... Je veux pas être un criminel. Même si le vendeur me donnerait tout, en fait... Mais ce serait lui dans la merde ! Pas question ! Je laisserais pas quelqu'un d'autre vivre mes emmerdes. Tu te redresse, assis, en tailleur, lorsque Cassidy a fait de même. Tu le regarde s'allumer une clope en silence, puis, sans même lui demander, tu lui vole son paquet pour sortir une clope et tu la fourre entre tes lèvres. T'a pas de zippo, mais le lighter normal suffira que tu sors de ta poche pour l'allumer. C'est rare que tu fumes. Max trois par jour, normalement. C'est surtout en situation de stress. Ou après un repas bien trop copieux. Les meilleurs moments. Après le sexe... Tu connais pas encore ça. Tu l'as fait qu'une fois, pauvre de toi et tu te souviens pas beaucoup de cette période de ta vie. La présence de ta condition de monstre avait pris beaucoup trop de place ! - Je te confirme que ça ne t'affecte pas. Parce que même quand je chante, tu devrais te trouver sous envoûtement. Mon père dit que c'est le "chant de sirène". On est, semble-t-il, capable d'être mieux compris, que les gens nous écoute plus. Mais ce n'est pas ça que je veux... Tu tires sur la clope. Encore. Encore et encore. Presque à t'en faire tuer les poumons d'un seul coup. - Je ne sais pas si ton don à toi fonctionnerait avec moi comme il fonctionne avec ton frère.. Tu mords l'intérieur de ta joue avant de termine la clope que tu écrases dans la terre, faisant attention à ne pas allumer inutilement un feu. Tu serres nerveusement tes mains ensemble. - Ma condition fait en sorte que je dois manger... Manger de la viande crue, saignante. C'est ça, mon régime.. Tu détournes le regard et cette fois, c'est trop. Tu te lève. Tu fais quelques pas et tu mets tes mains dans tes poches. - Mon père est comme moi. C'est lui qui m'a transformé, cet énorme imbécile d'égoïste... Le meilleur repas pour quelqu'un comme "nous", c'est... Tu t'arrêtes de parler plusieurs secondes, baissant la tête et les poings se serrent dans tes poches. - La viande humaine.. Tu fais un mouvement sur le côté, comme si tu anticipais la venue de Cassidy. Cette fois, ce n'est plus un soleil qui t'habite, mais une éclipse lunaire. Ton côté moint jovial fait surface. "- Mais dès que je me suis enfuis de chez moi, j'ai fais le régime et je me contente uniquement de viande animale.." Tu avales de travers et cette fois, c'est pas parce que tu as menti, mais tu t'éloignes à grands pas pour restituer une partie de ton repas. Tu tombes même à genoux sous la violence du renvoi. Tu poses les mains sur tes cuisses. Tu es à quelques mètres de Cassidy maintenant. - Voilà... Voilà pourquoi je suis un monstre.. Et aussi pour l'apparence que ça nous donne... Mais ça, c'est un autre chapitre.. c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Voilà comment un astre s'éteint. C'est aussi visible qu'une éclipse. Sasha, si doux et joyeux, semble nerveux, comme affaissé de l'intérieur. Ce n'est pas beau à voir - non pas que le dérangement soit esthétique, c'est autre chose. Putain de syndrome du chevalier blanc. Putain de musicier trop mignon. Je peux pas le laisser comme ça. Je peux pas, c'est au-dessus de mes forces. Je le serre contre moi. Je sens sa chaleur, à travers nos vêtements. Quelque chose comme son parfum, ou son shampoing peut-être. Et il mérite bien son nom de crétin. Comme promis, la taloche vient, pas violente, mais ferme - comme pour dire, attention à ce que tu dis. Traites-toi mieux ou je me fâche. Je le lâche, un peu à contrecoeur. Mais je peux pas rester toute la soirée collé à lui - non, je ne peux pas. Nos regards se croisent, les prunelles s'accrochent. Je hausse les sourcils, curieux d'entendre ses explications. Parce qu'apparemment, je ne sais pas tout. Invitation d'une mimique du visage, un demi-sourire, une expression amicale. Alors comme ça, il y a plus ? Son charisme n'est donc l'unique partie de son don. Sa question me fait émettre un grognement et je gesticule des mains comme pour attirer son attention ailleurs - les mots m'avaient échappé, j'avais espéré qu'il ne fasse pas attention. Ce n'est pas la question. On ne parle pas de ça, concentre toi un peu ! » Gromellement bougon, alors que je passe mon pouce sur ma joue d'un tic nerveux. Ce n'est vraiment pas le moment, si ? La réponse est non. Suivez, un peu, qu'il m'a écouté ? Quand il répète le mot sucette, j'ai des doutes. Et puis, l'accusation fuse. Je ferme la bouche, l'esprit partant en pleine réflexion. Son père ? Et comme il s'est encore traité de monstre, petit taloche sur le sommet de la tête, l'air mécontent - froncement de sourcils et grimace, pour montrer que je ne plaisante pas. Donc, c'est son père qui l'a rendu ainsi ? Est-ce héréditaire ? Tant de questions. Son excès de gentillesse démontre à quel point il est loin du monstre qu'il dit être. Je tend un index comme s'il venait de marquer contre son camp. Et tu vois, ça, ça fait de toi quelqu'un de bien. Tu pourrais user de ce pouvoir. Mais tu ne le fais pas - tu as bon coeur. Un grand pouvoir impliquer de grandes responsabilités - et tu as les épaules pour. Tu es meilleur que ce que tu peux le penser. » Haussement d'épaules, l'air de rien - je l'observe, sans jugement. Ou plutôt, si - un jugement positif, parce que c'est fou comme les humains ont tendance à voir le mal, surtout en eux-même. Il est encore si jeune, et déjà rongé de culpabilité ! On en a fait des conneries, avec Ash - est-ce qu'on regrette ? Je sais pas trop. On préfère avec des regrets que des remords, en fait - on agit, et on improvise ensuite. C'est une façon de vivre - sûrement pas très vieux, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, comme QI. Et on atteint difficilement deux chiffres, avec regarde Sasha piquer dans mon paquet, et avant que je puisse lui proposer du feu, il sort son propre briquet. Prunnelles qui s'agitent, aux effluves de tabac qui s'instillent entre nous. Il tire sur sa clope comme un condamné, c'est presque effrayant. Je me mordille la lèvre, pensif, absorbé par mes pensées - toutes focalisées sur Sasha, toute cette histoire qui chamboule quelque chose en moi comme un jeu de quilles. Le voile surnaturel qui règne sur la ville me semble de plomb, ce soir. Le chant de sirène, hein ? » que je répète - ça lui va bien. Mais même s'il a un beau brin de voix, clairement, j'aurai pas été jusqu'à péter un câble comme l'autre connard de tout à l'heure. Le parallèle avec les sirènes est tout à fait pertinent et fait naître un petit frisson dans mon organisme. Je suppose que la proximité avec Ash doit jouer, mais qui sait ? On pourrait tester, un de ces quatre » que je propose, enjoué - vu que je n'ai pas l'air d'être ensorcelé par lui au point de proposer un duel au premier qui l'approche ou de mettre le feu à mon slip, c'est que c'est un bon début, à mon humble finie, moi aussi, et je fais ce petit tour de passe-passe qui impresionnait toujours Ash, plus jeune - je fais rouler ce qui reste du cylindre entre mes doigts et éteint les braises sur ma paume de main avant de souffler et de la faire disparaître. Mais un bon magicien ne dévoile jamais son truc. Je suis un sorcier, j'ai étudié à Poudlard, Dumbledore a plus qu'à aller se rhabiller. Sasha, en face, montre des signes de nervosité et de stress. Je suis désolé pour lui - je n'ai pas envie qu'il se mette dans de tels états. Il se redresse, comme pour libérer l'espace, pour se mouvoir et être en symbiose avec son esprit bouillonnnt, je suppose. Je suis le mouvement, époussette mon fessier, attentif aux paroles - je sens la bombe arriver, sans en voir vu la couleur. Ainsi donc, son père l'a transformé - volontairement, semble t-il. Il va dans la case connard, celui-là, avec en bonus l'étiquette à fracasser. Comment on peut faire ça à son gosse, putain ? Si son paternel vit bien sa condition, Sasha la vit comme une malédiction. J'ai toujours pris grand soin de Ash - et s'il est pas comme un fils, faut pas déconner, ça a développé chez moi ce côté protecteur. Je serre doucement les poings en sentant une brusque colère monter - je pense que s'il se trouvait là, cet homme pourrait goûter à mes phalanges. Et il verrait que ses putains de pouvoir ne fonctionnent pas toujours, qu'il ne peut pas juste envoûter son monde comme s'il jouait aux poupées barbies avec les puis, c'est dit. J'écarquille un brin les yeux. J'ai bien entendu ? Merde. Et le pire - ce mouvement, comme si ... Comme si quoi ? Comme s'il croyait que j'allais le frapper, l'empoigner ? Merde, il y est pour rien ! Et cet air, comme si toute joie le quittait. La rage me noue la gorge, les poings, le corps - cet homme vient de se faire un ennemi. Sa justification n'a pas lieu d'être - pourtant, çame soulage de voir que cette espèce de douceur, de gentillesse, ce bon coeur dont on parlait, est toujours là. Que cette idée semble le répugner, qu'il fait tout pour concevoir sa nature avec le plus d'empathie possible. Sasha s'éloigne soudain, écoeuré au point d'en être malade. Je le laisse reprendre son souffle. Je manque de tendre une main vers lui puis je fourre mes mains dans mes poches, les yeux rivés sur le ciel. Je te réserve une autre taloche. Tu n'es pas un monstre. » C'est dit d'une voix forte, puissante, en insistant sur la négation. Tu n'as pas demandé à être comme ça. Ton ... père » et je crache le mot avec une hargne non dissimulée, au point de me taire pour deserrer les dents, t'a imposé cette situation, et tu as dû apprendre à faire avec elle. Et encore une fois quand tu as eu le choix, tu n'as pas choisi la facilité ou ce que tu connaissais, mais une voie qui était à toi, celle d'un régime différent. Et ça prouve que tu es assez fort pour te dresser face à tout ça. » Je ne me penche pas sur l'apparence dont il a parlé - s'il veut en discuter, ou me montrer, j'en sais rien, c'est ok. Mais va falloir qu'il s'enfonce dans la tête qu'il n'est pas un monstre. Je m'approche finalement de lui et je lui tend une flasque - du brandy. Ca va piquer un brin mais ça passera le goût âcre. Rince toi le gosier, va. »Je m'éloigne de nouveau de quelques pas en remontant mes manches sur mes bras et je frotte du bout des doigts, inconsciemment, par réflexe, la couronne gravée dans la chair. Eh ben - pour une soirée qui devait se finir devant un film et avec des bières, ça a été plutôt mouvementé. Mais je n'en suis pas mécontent. Je ne suis pas sous le contrecoup de ton envoûtement, alors ce que je dis est le fond de ma pensée. Je ne te juge pas, et par certains côtés, je t'admire sacrément, putain. T'as vécu assez de trucs compliqués, et t'as même pas encore une ride. T'as l'air courageux, assez pour te dresser contre tout ça et continuer sur tes deux pieds. » Petit soupir et je passe ma main dans mes cheveux. Pourquoi je balance tout ça, moi, merde - parce qu'au fond, il est devenu plus qu'une voix, maintenant. Tellement d'émotions, je me croirais dans un Disney - si on tend l'oreille, les oiseaux vont sûrement chanter une quelconque merde comme J'en rêve encore, venir déposer des fleurs dans nos cheveux pendant qu'on se tient les mains, parfait. » Gromellements bougons, mais au final je suis pas vraiment de mauvaise humeur. Juste embarrassé d'avoir balancé autant de trucs mignons, gentils - et vrais. J'ai plutôt l'habitude d'être cynique, excusez-moi du peu. Ca va mieux ? » je demande un peu maladroitement en me tournant vers lui - j'ai encore envie de lui faire un gros câlin, parce que putain, il le mérite, mais il a peut-être pas spécialement envie qu'un vieux barbon lui colle aux basques, le pauvre.c oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂SED NON SATIATA"La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil."◊ ◊ ◊Un petit grognement avait traversé tes lèvres lorsque sa main t'avais bien frappé derrière la tête. Ce n'est pas violent, mais ce n'est pas doux non plus. Ferme, voilà le bon mot. C'est un faible grognement, comme pour réprimander de façon silencieuse sa façon de faire, mais tu ne dis rien. Il t'avais prévenu, en plus. Ce truc, c'est pas héréditaire. On le devient. Par une vilaine morsure pas belle qui répend un venin, comme celui des serpents. Juste à y repenser, ton corps est violenté d'un frisson. Tu hausses un sourcil à son commentaire, mais un mince sourire effleure tes lèvres l'espace de quelques secondes. - Sérieux, tu me site Spiderman maintenant ? Ouais, oncle Benjamin, je ferais acte de bonté avec ces grandes responsabilités. Mais merci pour les compliments.. Et une main sur le front comme un soldat, les deux pieds qui se collent ensemble, mais ce n'est que pour rire. La réalité te rattrape bien vite. Ce sentiment, c'est quelque chose de passager qui te bouffe de l'intérieur et tu finis par dire que c'est ton père qui t'a transformé comme ça. Parce que papa... Bien c'est papa ! C'est un enfoiré de première qui ne pense qu'au pouvoir. Tu ne remarque pas la colère qui traverse Cassidy, parce que t'es pas trop bon à remarquer ces genres de choses avant qu'un poing vienne s'abattre sur son il y a l'épisode de la clope que tu fumes comme un dingue, comme ce film là.. C'était quoi.. La vieille folle dans Kung Fu Hustle ! Celle qui fume et qui crie comme une vraie dingue. Ce film est con, il est drôle. Tu fumes ta clope à une vitesse hallucinante, manquant de t'étouffer à plusieurs occasions, mais tu t'en sors pas trop mal. Mais tu ressens les brûlures dans tes poumons, parce qu'ils n'ont pas l'habitude de supporter autant de fumée toxique d'un seul coup ! Tu ne fais que hocher de la tête comme simple réponse. Oui, le chant de sirène. C'est un peu idiot et beau dans un sens, pour une créature qui se transforme en quelque chose d'hideux si elle n'a pas suffisamment manger de viande crue ! Tu te mords encore l'intérieur de la joue. Décidément, tes joues auront bien été les victimes préférées de ton humeur aujourd'hui ! Tu vas avoir de vilaines cicatrices pendant un petit moment. - Oui, j'imagine ! Essayer... Est-ce que ça marchera ? Pourquoi est-ce que ce n'est pas ce qui est en train de se passer ? Peut-être que Cassidy puise dans son pouvoir en ce moment même ? Tu cours pour finir par vomir une partie de tes tripes. C'est pas très joli, mais franchement... Tu es trop retourné. Mentir te donne la gerbe, et maintenant ça. Bonjour l'estomac trop fragile !Le père Collins mérite bien une bonne correction de n'importe qui qui connaît au minimum ton histoire, surtout l'épisode où tu as été prisonnier. Ton père, ton propre geôlier, franchement, c'est limite macabre. C'est malsain. Un père n'est pas supposé faire tout ça et surtout de se foutre de tuer l'un de ses deux fils pour réussir une transformation. Tu l'aimais beaucoup, ton grand frère ! À voir la relation des King, tu as un petit pincement au coeur. Oui, peut-être que cette partie d'eux peut arriver à provoquer une certaine jalousie dans ton coeur. Parce que eux, ils ont un lien si fort, des frères... Et toi tu n'as plus rien. La seule personne qu'il te reste, c'est ta mère et ses lettres. Et toi, la croix de Dieu que tu portes au cou. Tu entends les mots de Cassidy, mais tu perçois mal la colère, encore une fois. Il faut qu'elle soit évidente. Pauvre de toi qui ne reconnaît pas trop le danger où il y en a. Ce petit côté innocent qui t'es toujours collé à la peau. - Non, le choix ne m'appartenait pas... Il ne m'a jamais appartenu. Mon frère aîné est MORT à cause ça. La transformation est ALÉATOIRE et peut tuer celui qui l'a subis. Tu ne mentionne pas que c'est par morsure, ni même le venin, mais tu as bien fait mention de ton frère. Ton grand frère. Tu as un passage éclair d'une infinie tristesse avant que cela ne soit remplacé par l'amerturme, encore une fois. Cette éclipse qui s'étend au-dessus de toi, qui limite la beauté de ton soleil intérieur. - C'est gentil, quand même.. Tu attrapes la flasque qu'il te tend. Tu te redresse et tu l'ouvres. Tu la met au-dessus de tes lèvres et penche la tête vers l'arrière. Tu ne veux pas toucher l'embout. Non pas que la salive de Cassidy soit quelque chose qui te gêne, mais tu viens de gerber alors franchement... Mettre tes lèvres là-dessus n'est pas la plus brillante des idées ! Tu te rince la gorge avant de recracher, puis tu en prends une autre gorgée que tu avales, cette fois. Une grimace défait un moment tes traits doux. Pas habitué que ça pique autant. La bile a fracassé un peu ta gorge et le brandy c'est pas la boisson la plus faible. Ouch. Tu remets le bouchon et tu tends la flasque à Si cela s'appelle du courage, alors je veux bien qu'on puisse de moi que je suis courageux... Même si j'ai toujours vu cela comme de la survie. Disney? Mais ça fou quoi dans la conversation ça ? Cette fois, avec le mal qui est ressorti, tu affiches un sourire. - Tu veux dire Blanche-Neige ? C'est pas elle qui chante avec les oiseaux et les animaux ? Ils arrivent même à faire le ménage.. Le rêve tiens ! Tu rigoles bien. - Aller, les fleurs c'est joli ! Même sur ta tête se serait beau ! Tu affiches un air narquois, mais ce que tu dis, c'est toujours la vérité. Même avec une couronne de fleurs, Cassidy serait sûrement un homme élégant ! Plus le costard. La perfection sur deux jambes. Pourquoi tu lui dis plein de secrets, d'ailleurs ? Lui et pas un autre ? Soudain, la joie semble être revenue. Le voile noir au-desus de ta tête s'estompe pour laisser place au soleil et tu cours vers lui à grandes enjambées. Tu manques de t'étaler une fois de tout ton long, mais tu t'en fiches. Tu fonces droit sur lui, comme on le fait au football américain, ou au rugby. Ta tête frappe son torse, mais pas pour lui faire mal. T'a pris trop d'élan toi et avec la balance, vous vous retrouvez tous les deux allongés sur le sol. Toi au-dessus. Tu éclates de rire, d'un rire enfantin. - C'est pas mieux comme ça ? Bon, tu parles pas nécessairement dans cette position soudainement très révélatrice, mais surtout sur le fait que tu as retrouvé ta bonne humeur. Tu relèves la tête. Tu poses tes bras croisés sur son torse, comme si tu étais si bien dans cette position. Tu souris. Puis, tu commences à parler..- Ta créativité est ton essenceMême si tu ne le sais pasPour ce que tu fais, tes proches te flattentDes fois ils te rabaissent, des fois c’est l’indifférenceTu comprends, mais tu ne les comprends pasLeur objectivité est-elle ternie par amour, amitié, jalousie ?Tu te dis que ce n’est pas de leur fauteTu as surement raisonMais toi, tu cherches la véritéCes sages autour ne t’aident guèreEt la vérité ne vient pas de toi tout seulPourtant tu as de la chanceDes autres te regardent aussiEt ceux-là tu ne les connais pas..Tu parles, doucement, comme si tu contais quelque chose. Ta voix est douce. Normalement, quelqu'un sous ton joug te regarderait avec des étoiles dans les yeux, mais ce poème... C'est presque ta vie en entier en un seul petit texte. Tu affiches une petite moue cramoisie au final, quand le dernier mot franchit tes lèvres. - Voilà un poème.. Dédicace de référence pour Jules Delavignec oxymortInvitéInvité⠂a little more⠂ sed non satiata Sasha Collins◊ ◊ ◊ Il avait mérité sa taloche, non mais. Pire qu'un gosse ! J'ai un petit sourire quand il comprend la référence et je hausse les épaules, faussement désinvolte. Et oui, je cite Spiderman, mon jeune monsieur ! Par contre, j'aurai peut-être dû choisir autre chose, j'ai pas très envie d'être Oncle Ben. » Je lui lance un regard amusé quand il prend une pose un rien militaire. Pourquoi est-ce qu'il doit être aussi mignon et adorable ? Et clairement, il a pas eu une vie facile. Comment il peut être aussi joyeux, à la base, alors que de toute évidence, y'a tout ça qui le ronge, à l'intérieur ? Toute cette fausseté, toute cette peur des autres ? Je suis un peu médusé par tout ça. Est-ce que je surpris ? Un peu. Mais pas profondément. Parce que cette ville, j'ai l'impression qu'un truc vraiment pas rond tourne là-dedans. Entre ces pouvoirs, qu'on développe un peu plus avec Ash, ces meurtres bizarres, ces enquêtes que je dois élucider et où il y a des fantômes, sans rire ... Cette ville, c'est le Trou de l'Enfer de Buffy contre les vampires ou quoi ? Bon, au moins, Sasha semble accepter ma proposition d'essayer des trucs - je hausse les sourcils et rétorque, d'un air ironique Cache ta joie, surtout. Qu'est-ce qu'on a à perdre, hein ? Promis, je saurai me tenir. » Petit sourire malicieux ; comme si je savais réellement me tenir, quelle bonne blague. Bon, je sais déjà un peu plus faire semblant que Ash, vous me cette histoire rend Sasha malade, et il me paraît très vulnérable. Mais pas faible - c'est différent. Ca réveille en moi, à nouveau, ce besoin de le protéger. J'suis vraiment pas net. Il a la moitié de mon âge et moi, je me pose en une espèce de justicier ? Mais ... Je dois sûrement être le seul, dans son entourage, à lui proposer un avis, un jugement, une émotion qui soient sincères. J'ai envie de buter son père. Je comprend pas. Sasha est une bonne personne - j'ai failli penser un gentil gosse, mais ce serait irrespectueux, j'ai pas besoin d'être paternaliste - et lui imposer une telle malédiction, c'est fausser toute sa vie, c'est le forcer à une voie qu'il n'a pas choisie. J'ai une envie réellement furieuse de foutre mon poing dans la gueule de ce trou du cul qui a pas mérité un gosse pareil. Et les informations qui coulent, comme du sang frais - l'aîné qui a trouvé la mort pour avoir subi l'assaut du père. Qui n'a guère, apparemment, hésité à transformer le plus jeune également, quitte à le perdre lui aussi. La colère se transforme en une rage froide - pas sûr qu'il s'en sorte, finalement, le père. Un accident est si vite arrivé. Je ne dis rien parce que je crois que je pourrais dire des choses véritablement horribles - du style, l'arrachage de doigts peut être aléatoire, et ça peut tuer également, on essaye avec lui ? Mes machoires sont si serrées que j'ai un p'tit gout de sang dans le gosier. Je pourrais m'étouffer sur cette hargne qui monte. Putain - on a fait des choses pas jolies jolies, à Providence, avec Ash, mais j'ai jamais eu une telle envie de meurtre. Je laisse Sasha avaler une gorgée d'alcool, récupère la flasque non sans en prendre une gorgée à mon tour et m'éloignant un peu - toujours cette colère qui gronde, animale. Faut que je me calme, comme d'habitude, le seul moyen de me calmer c'est de balancer des conneries. Tu t'y connais drôlement en Disney dis donc ? » que je ricanne bêtement avec de hausser les yeux au ciel. Des fleurs ? Je préfère la cape et le cheval blanc, merci. C'est ça ou la robe de Cendrillon - pas d'entre deux, je suis quelqu'un d'élégant, deux poids deux mesures, mon bon garçon. » L'ambiance s'est un peu allégée - merci les conneries et les railleries. Mais ça fait du bien de le voir sourire à nouveau. Je m'immobilise et puis je capte un mouvement - pourquoi il court ? Vers moi ? Il va s'arrêter ? Dites moi qu'il va s'arrêter. Boum. Je l'attrape comme je peux pour éviter qu'il se fasse mal, mais je tombe en arrière dans l'herbe ; j'émet un petit grognement étouffé en me voûtant pour me réceptionner, de tout mon long, avec le poids de Sasha sur moi. Il ne m'a pas vraiment fait mal en me heurtant, c'était pas fait pour ça - par contre, je suis plus que surpris. Il nous fait quoi là ? Une prise de catch ? Du rugby ? Et là, moi en-dessous, lui au-dessus, ça pourrait vite devenir tendancieux tout ça ! Je râcle ma gorge, sourcils froncés, ne sachant que rajouter ou que faire - je dois avouer que j'ose plus bouger là, mais mains dressées par réflexe, sauf que j'ai pas aggripé ses hanches, mais de peu. Je suppose ? » Mais il a l'air si joyeux, si heureux - ok, va pour cette position bizarre. Et il s'installe, le bougre ! Il pèse pas forcément bien lourd, mais c'est un rien perturbant de le sentir là, merde. Je ne suis qu'un homme, tout de même. J'inspire, ça me faire rire parce que ça soulève sa tête, et je camoufle difficilement un sourire. Et puis, il récite, d'une voix douce - c'est comme une histoire. L'intonation est recherchée, un rien mélodieuse. Ca fout un p'tit frisson, au coeur, au fermé les yeux pour apprécier les modulations de cette voix. Est-ce que je suis envoûté ? Oui. Mais pas de cette façon implacable. C'est plus un choix, une logique sentimentale. Mon côté raffiné, sans aucun doute, ce côté de moi qui aime les soirée au coin du feu, le brandy et les chausson confortables. Le côté vieux, dirait Ash. Et les paroles sont particulièrement choisis - chaque mot a un sens, une signification profonde. Il ne l'entonne pas au hasard. Je rouvre les yeux, pose mes billes noires sur Sasha, à travers mes cils. Je suis flatté que tu m'aies récité une aussi jolie création. » Je lève une main et je la pose sur sa tête, et je caresse doucement ses cheveux - il utilise quoi comme shampoing, parce que c'est beaucoup trop doux ? Va falloir qu'il me donne sa marque. Et puis je le serre gentimment contre moi. Voilà - juste un câlin, une étreinte, rien de plus. L'alcool tape un peu trop pour que je te récite du Baudelaire au pied levé, tu ne m'en voudras pas j'espère. » J'inspire encore et je sens que la colère est encore là, couvant - comment on peut ne pas aimer un gosse pareil ? Il est trop innocent. Ou peut-être que je me fais des idée. Il traîne avec Ash, après tout. T'as pas froid ? » Bizarrement, y'a pas de conneries qui sort. Avec un petit soupir, j'entrouvre ma veste pour lui rabattre les pans dessus. [color=3CB371]Dans trois minute on roule dans les champs de blés avec une musique dégoulinante de niaiserie. » Ha bah si, les conneries sortent finalement. Et le pire, je suis pas si ivre que ça. J'ai le cuir coriace. Pas trop déçu que je ne sois pas totalement envoûté par toi ? » que j'ironise - bon ok, j'ai dis qu'il était mignon, mais ça ne compte pas. Et tu manques d'écaille, pour une sirène - quoi que, tu me caches peut-être une queue de poisson ? » que je m'exclame d'un ton outré, en avançant mes mains comme pour venir fouiller - mais je me contente de le chatouiller. Ok, je fais vraiment n'importe quoi. c oxymortContenu sponsorisé⠂a little more⠂ Focus rhinoplastie et Covid 19 questions/réponses A retrouver sur mon blog Rhinoplastie par voie ouverte ou fermée ? Les progrès techniques majeurs de ces dix dernières années en rhinoplastie sont liés aux progrès de la rhinoplastie par technique ouverte. Celle-ci nécessite une micro-cicatrice de 3 mm au niveau de la collumelle zone de peau séparant les deux narines. La rhinoplastie par voie ouverte est la technique de référence utilisée dans le monde entier depuis les années 1990. La rhinoplastie par voie fermée a connu depuis quelques années des améliorations majeures. Il s’agit notamment de la technique de rhinoplastie préservatrice ou preservation rhinoplasty ». S’il n’existe pas défaut majeur de la pointe du nez et si la largeur de l’arête nasale est satisfaisante, c’est la technique utilisée actuellement. Aurai-je des mèches ? Non, je n’en utilise jamais. Les mèches sont des pansements internes mis par certains chirurgiens pendant l’intervention à l’intérieur des narines pour éviter les saignements après rhinoplastie. Très utilisées autrefois, le problème principal était le blocage complet du nez et les douleurs engendrées par leur retrait. A la place des mèches, j’utilise des feuilles de silicone souples internes qui guident la cicatrisation de la cloison nasale. On retire ces feuilles de silicone à la consultation de contrôle une semaine après la rhinoplastie. Ce geste est un peu désagréable mais non douloureux, et très rapide. La rhinoplastie est elle douloureuse ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la rhinoplastie est une opération peu douloureuse. En effet le nez est protégé pendant la période de cicatrisation par une attelle qui évite tout contact extérieur. De plus les traitements anti-douleurs sont très efficaces. Il s’agit en fait d’une gêne due à une obstruction du nez, à une sensation de pression comme lors d’une sinusite. Il y a aussi fréquemment une diminution transitoire du goût et de l’odorat, parfois une sensation d’engourdissement de la lèvre supérieure ou des dents. Cette gêne est particulièrement marquée entre le deuxième et le cinquième jour post-opératoire et disparaît rapidement. Combien de temps après une rhinoplastie peut-on reprendre ses activités ? L’éviction sociale et professionnelle est d’au minimum 8 à 10 jours jusqu’au retrait des attelles Les ecchymoses peuvent encore être présentes jusqu’au dixième ou douzième jours. Elle se camouflent facilement par des cosmétiques. Une convalescence de deux semaines est donc idéale. Le nez est alors encore gonflé mais son aspect est compatible avec reprise de vie sociale. Dans le mois qui suit une rhinoplastie, il faut éviter impérativement tout contact sur le nez opéré. Les sports de contact, les situations à risque foule, risque de bousculade sont contre-indiquées. Il faut ensuite être très prudent pendant les deux mois suivants. Pourrais-je avoir un arrêt de travail après ma rhinoplastie ? Après une rhinoplastie esthétique pure, il n’y a pas d’arrêt maladie possible. Si on réalise en même temps une septoplastie prise en charge par l’assurance maladie, un arrêt de travail d’une à deux semaines pourra être prescrit. Puis-je choisir un modèle » de nez pour ma rhinoplastie ? Vous pouvez venir en consultation avec des photos de modèles qui vous plaisent pour m’expliquer votre demande de rhinoplastie. Il n’est bien sûr pas possible de faire un copier-coller » du nez d’un mannequin, d’une actrice ou d’un acteur. Ces images serviront de point de départ pour réaliser une simulation de rhinoplastie à partir des photos que nous ferons pendant la consultation. La cicatrice de la voie ouverte de la rhinoplastie est-elle visible ? La rhinoplastie par voie ouverte est fréquemment proposée par le chirurgien car elle permet de modeler l’ensemble du nez et notamment la pointe. On réalise donc une petite cicatrice en ligne brisée zig-zag à l’endroit le plus étroit de la columelle du nez. Les fils de suture, extrêmement fins, se résorbent spontanément une à deux semaines après l’intervention. Dans de rares cas, sur certains types de peau, il restera une petite marque que ne sera visible que par vue inférieure. Dans l’immense majorité des cas cette cicatrice de rhinoplastie par voie ouverte est presque invisible et s’atténue complètement avec le temps. Une crème cicatrisante protégeant avec écran total anti-soleil vous sera prescrite après l’intervention. Quelles sont les complications possibles après rhinoplastie ? La rhinoplastie est probablement l’intervention la plus technique et délicate de toutes les interventions de chirurgie esthétique. Néanmoins, le risque de complications grave est très exceptionnel, car il s’agit d’une intervention de micro-chirurgie, à distance des organes vitaux. Le risque principal après rhinoplastie est l’insatisfaction du patient par rapport à ses attentes. Grâce aux techniques opératoires récentes de rhinoplastie, aux simulations photos numériques du résultat, un chirurgien spécialisé en rhinoplastie est en mesure d’offrir à son patient un résultat conforme à ses attentes dans 85 à 90% des cas. Il faut accepter la possibilité d’avoir recours à une retouche de rhinoplastie dans 10 à 15% des cas en cas d’imperfection résiduelle ou de cicatrisation de la peau imparfaite. Dans 1% des cas, des saignements de nez après rhinoplastie peuvent conduire à mettre des pansements mèches s’ils sont abondants. Dans un cas sur mille, un défaut de cicatrisation de la cloison nasale après rhinoplastie peut conduire à une perforation et à une communication entre les deux narines. Cette perforation est invisible, elle ne gêne pas la respiration, mais peut générer des croûtes nasales et nécessiter des lavages de nez réguliers. Pour plus d’information, consulter les fiches informations suivantes sur la rhinoplastie – Société Française d’ORL et de Chirurgie de la Face et du Cou – Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique Y-a-t’il des traitements à prendre avant une rhinoplastie ? Les médicaments à base d’arnica en granule ou pommade n’ont pas fait la preuve de leur efficacité pour éviter les saignements ou les ecchymoses après rhinoplastie. En revanche les médicaments et aliments suivants doivent être évités impérativement 10 jours avant la rhinoplastie car ils fluidifient le sang aspirine, anti-inflammatoires Ibuprofène, Kétoprofène, compléments alimentaires vitamines, Gingko biloba thé vert, ail oignon, épinard, asperge, chou, gingembre Il est par ailleurs impératif d’arrêter de fumer un mois avant une rhinoplastie. Puis-je porter mes lunettes après une rhinoplastie ? La première semaine après rhinoplastie, l’attelle en résine qui recouvre le nez permet de le protéger et de porter des lunettes sans restrictions. Dans le mois suivant, il faut éviter au maximum de porter des lunettes, surtout si les montures sont lourdes. Le risque de modifier le résultat de la rhinoplastie est alors très faible, mais le port des lunettes sera désagréable, et la peau risque de se marquer. Un mois après l’intervention, on peut porter régulièrement ses lunettes sans risque. J’utilise en effet des techniques de stabilisation osseuse qui permettent d’éviter toute déformation secondaire. Si le port des lunettes est désagréable ou crée des marques sur la peau, il est possible d’adapter de petits coussins en silicone adhésif sur les plaquettes des lunettes cliquer ici pour voir un exemple de modèle. Le soleil pose-t’il un problème après rhinoplastie ? L’exposition au soleil peut poser deux types de problèmes. La chaleur en post-opératoire va faire gonfler le nez et retarder la diminution de l’oedème. Il n’y a pas de risque sur le résultat final hormis une augmentation des délais de cicatrisation. Il faut donc éviter une exposition directe au soleil dans les six mois suivant la rhinoplastie. Une application de poches de glace est très efficace pour diminuer l’oedème du nez après une journée de forte chaleur. Les UV des rayons du soleil peuvent marquer la cicatrice du rhinoplastie par voie ouverte. Ce risque est très faible car la cicatrice, de petite taille, est située dans la zone inférieure du nez, peu visible. Il faut donc aussi, pour cette raison, éviter de s’exposer directement au soleil, pendant toute l’année qui suivra l’intervention. L’application de crème solaire avec écran total à indice de protection maximale est également très utile. La pommade cicatrisante que je vous prescris après l’intervention protège aussi efficacement des UV. Aurai-je des cernes sous les yeux après ma rhinoplastie ? Sur certains types de peau claires, les ecchymoses bleus sous les yeux peuvent accentuer des cernes colorées pré-existantes. En cas de cernes persistantes un mois après l’intervention, vous pourrez appliquer une crème anti pigmentation matin et soir pendant un mois, par exemple le gel contour de l’oeil ACM.

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